Le développement de la zone de libre-échange africaine dépend notamment de l’énergie venant de la RDC

La RDC a signé le mercredi 21 mars 2018 l’accord sur la zone de libre-échange en Afrique. C’était à l’issue du 18ème sommet extraordinaire du Conseil Exécutif de l’Union Africaine à Kigali. Ce projet devra permettre la création d’un marché de plus d’un milliard deux cents millions de personnes, avec un produit brut combiné de plus de trois mille milliards de dollars.

La matérialisation de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) dépendra également de la capacité de la RDC à rendre disponible son potentiel énergétique, et exploiter son immense territoire pour la circulation des personnes et des biens de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud du continent. « Il faut se préparer dès aujourd’hui. L’un des rôles que nous avons c’est de donner de l’énergie et donner un boulevard de circulation aux pays membres de la ZLEC », a dit à ACTUALITE.CD Al Kitenge, analyste économique et stratégiste.

A ceux qui craignent que la ZLEC ait un impact négatif sur l’économie congolaise, Al Kitenge rassure. « Il ne faut pas être conservateur avec la pauvreté. Nous sommes très pauvres actuellement. Le pays sera ouvert aux investisseurs aussi. L’ouverture est pour nous une opportunité de nous inventer un autre avenir. Avec la compétitivité des autres pays, nous devrions être à mesure de nous relever. Il y a énormément d’opportunités ici qui ne sont pas exploitées. L’africanisation de l’économie d’un pays comme le nôtre est une grande opportunité », a-t-il ajouté.

Pour répondre à ces « responsabilités », il y a des étapes à suivre. « Il faut se doter d’un plan stratégique de développement, faire l’inventaire des attentes des autres par rapport à nous. Et éventuellement les utiliser comme leviers pour être à mesure de financer un certain nombre d’infrastructures essentielles dans le transport routier, dans l’énergie et aussi planifier le capital humain pour être à mesure de répondre à ce défi », a-t-il suggéré.

La ZLEC devra regrouper le marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens, la communauté d'Afrique de l'Est (CAE), la communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et la communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC).

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