Le ministère de l'Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté a procédé ce jeudi 17 juillet au lancement officiel du Test National de Sélection et d’Orientation Scolaire et Professionnelle (TENASOSP). Cette évaluation concerne cette année près de 1,6 million d'élèves, dont 47 % de filles.
Dans son allocution, Madame le Ministre de l'Éducation nationale Raïssa Malu a tenu à souligner l’importance croissante de la participation des filles dans ce processus stratégique d’orientation scolaire. « Je salue le fait que le nombre des filles a particulièrement augmenté : il est passé de 722 893 en 2024 à 749 157 cette année », a-t-elle déclaré, soulignant que ces chiffres confirment une dynamique positive en faveur de l’éducation des jeunes filles.
Le TENASOSP, au-delà de son objectif d’évaluation des acquis des élèves en fin de cycle fondamental, joue un rôle essentiel dans leur orientation future. À ce titre, la ministre a lancé un appel aux jeunes filles : « Osez les filières scientifiques et techniques ». Elle a encouragé les candidates à s’affranchir des stéréotypes et à se projeter dans des carrières jusque-là peu investies par les femmes : ingénierie, recherche, développement technologique.
« Le Congo a besoin de plus d’ingénieures, de chercheuses, de développeuses », a-t-elle déclaré, soulignant que ces domaines sont non seulement porteurs mais également cruciaux pour répondre aux défis contemporains que traverse la République démocratique du Congo.
Si la progression du nombre de filles inscrites est saluée, la ministre a rappelé qu'une légère baisse globale des inscriptions avait été enregistrée en 2024, mettant en lumière la nécessité d’un engagement constant pour garantir l’accès équitable à l’éducation. L'implication des familles, des éducateurs et de l'ensemble de la communauté éducative reste cruciale pour maintenir et consolider les acquis.
« Ne cantonnez pas vos filles à des chemins préétablis », a insisté la ministre à l’adresse des parents, appelant à une éducation qui révèle et soutienne tous les talents, qu’ils soient scientifiques, littéraires ou artistiques.
Raïssa Malu a également salué la résilience des élèves, y compris ceux vivant dans des zones sous occupation. Malgré les violences, les jeunes filles et garçons confondus ont pu participer aux épreuves, démontrant un engagement fort envers leur avenir.
Nancy Clémence Tshimueneka