À la Faculté des Communications Sociales de l’Université Catholique du Congo (UCC), Alliance Mulanga, étudiante en Master 2, a soutenu un mémoire portant sur les stratégies de communication mises en œuvre dans les campagnes de dépistage du cancer du col de l’utérus, avec un focus sur le Centre Hospitalier Monkole.
Dans son travail, la récipiendaire s’est penchée sur les campagnes de dépistage organisées en 2023 et 2024. Son analyse met en lumière l’usage d’une stratégie de communication multicanale, mobilisant divers canaux pour atteindre les publics ciblés. Cependant, selon ses constats, « l’efficacité se manifeste davantage sur les réseaux sociaux, qui se sont révélés les plus performants pour toucher les cibles concernées ».
Malgré cette efficacité relative, elle souligne que les messages diffusés dans le cadre de ces campagnes « ne sont pas toujours adaptés aux cibles », ce qui limite leur portée et leur impact. Elle recommande donc un meilleur ciblage des contenus, en tenant compte des spécificités socioculturelles des femmes visées par ces initiatives.
Alliance Mulanga appelle également les autorités à s’impliquer davantage : « Nous suggérons à l’État congolais d’accompagner cette initiative pour sauver la vie des femmes. Cette initiative devrait être prise en charge par l’État, surtout qu’il s’agit d’une problématique de santé publique. »
Elle insiste par ailleurs sur le rôle central de la communication en matière de santé : « La communication a un rôle important, et dans ce contexte de santé elle est cruciale car elle permet d’atteindre les personnes favorables au dépistage du cancer du col de l’utérus, qui constitue une maladie destructive de la fertilité féminine. »
Son mémoire apporte ainsi un éclairage sur les défis communicationnels liés à la prévention du cancer du col de l’utérus, tout en formulant des pistes d’amélioration pour une action plus efficace et inclusive.
Nancy Clémence Tshimueneka