Près de trois semaines après la signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, les affrontements armés se poursuivent dans l’Est du pays. Cette reprise des combats survient malgré la ratification de l’accord par Kigali et les discussions en cours au Qatar, censées rapprocher le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23.
Dans un communiqué publié récemment, les Forces armées de la RDC (FARDC) dénoncent plusieurs attaques menées contre leurs positions dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Une première incursion a été enregistrée le 12 juillet, suivie d’une autre le 14 dans le territoire de Kalehe. Le lundi suivant, des positions militaires ont été prises pour cible dans le territoire de Masisi. D'autres affrontements ont également été signalés dans cette même région, où les rebelles affrontent des groupes d’autodéfense Wazalendo.
Ces attaques surviennent dans un contexte pourtant marqué par la signature d’un accord de paix, présenté comme historique, le 27 juin dernier à Washington. Conclu sous l’égide des États-Unis, en présence du secrétaire d’État Marco Rubio, le texte a été paraphé par la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe.
L’accord repose sur deux axes : sécuritaire et économique. Il prévoit notamment la cessation des hostilités entre les deux pays, le respect mutuel de l’intégrité territoriale, la fin du soutien aux groupes armés tels que les FDLR et le M23/AFC, ainsi que la mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire dans les 30 jours suivant la signature. Ce mécanisme s’appuie sur le Plan harmonisé de neutralisation des FDLR, adopté à Luanda en octobre 2024.