A travers un communiqué diffusé sur ses réseaux sociaux, l’ambassade des USA relaie les instructions du département d’Etat américain et alerte sur la situation sécuritaire dans la capitale congolaise et dans plusieurs autres provinces.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« La possibilité de troubles civils est élevée dans certains quartiers de Kinshasa et dans d’autres villes importantes. En raison de la détérioration de la situation sécuritaire, les membres de familles du personnel du gouvernement des Etats-Unis ont été instruits de quitter le pays à partir du 29 septembre. La plupart des voyages officiels du gouvernement américain ont été suspendus. L’ambassade des Etats-Unis est en mesure de fournir des services d’urgence limités aux citoyens américains en RDC. Le présent avis remplace l’Avertissement aux voyageurs daté du 8 août 2016, »</em> dit le communiqué qui précise aux ressortissants américains que l’ambassade <em>« peut difficilement fournir des services consulaires en dehors de Kinshasa à cause de l’extrême pauvreté des infrastructures de transport à travers le pays et des mauvaises conditions de sécurité. »</em></blockquote>
Si pour Kinshasa aucun quartier n’a été cité nommément, les provinces suivantes ont été épinglées : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Bas-Uélé, Haut-Uélé, Ituri, Tanganyika et Haut-Lomami. Elles sont citées essentiellement en raison de l’activité des groupes armés.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Ces groupes tuent, violent, kidnappent, pillent, volent des véhicules et mènent des opérations militaires ou paramilitaires dans lesquelles les civils peuvent être pris pour cible aveuglément. Les enlèvements en échange de rançon sont courants, particulièrement dans les régions situées au nord et à l’ouest de Goma, au Nord Kivu. Les forces militaires congolaises et les forces onusiennes opèrent à travers le Nord et le Sud Kivu et près des frontières congolaises jouxtant la République centrafricaine et la République du Soudan, particulièrement autour et dans le Parc National de la Garamba. Les personnes voyageant dans la région peuvent se trouver en présence de mouvements de troupes, de véhicules blindés et d’hélicoptères de combats, »</em>précise le document.</blockquote>
L’ambassade américaine pointe du doigt les services sécuritaires congolais.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Les voyageurs sont fréquemment détenus et interrogés par des forces de sécurité mal formées à des barrages routiers et des passages frontaliers officiels et non-officiels dans tout le pays, principalement dans le voisinage des immeubles et des installations du gouvernement à Kinshasa. Faites montre de prudence quand vous êtes contrôlés par les forces de sécurité. Les demandes de pots-de-vin sont extrêmement courantes, et les forces de sécurité ont parfois blessé ou tué les personnes qui ont refusé de payer. L’année dernière, plusieurs citoyens américains ont été détenus illégalement par les forces gouvernementales ou dévalisés quand on les fouillait, »</em> conclut le communiqué.</blockquote>
Ce communiqué intervient deux jours après l’annonce par les USA des sanctions contre les Généraux John Numbi et Gabriel Amisi. Quelques jours plus tôt, le département d’État s’était indigné du traitement subi à l’aéroport de N’djili par l’envoyé spécial de Barack Obama dans la région de Grands lacs africains Tom Perriollo.