La province du Kwango n’est pas encore sortie de l’impasse qui gangrène ses institutions. Motion de défiance contre le Gouverneur et pétitions de déchéance visant presque tous les membres du Bureau de l’Assemblée provinciale, la société civile est sortie de son silence. Dans une déclaration sur la situation politique dans la province, le cadre de concertation de la société civile a dénoncé une situation qui ressemble à « une sorte de jungle » qui bloque l’émergence et le développement de la province.
Cette crise, affirme la société civile, est motivée par « un conflit de leadership, un combat tribal et haineux, bien que basés sur des faits qui paraissent justifiables pour certains ».
Selon cette structure, la motion de défiance contre le Gouverneur avait, bien avant, fait l’objet d’une forte rumeur. Face aux initiatives visant les membres du gouvernement et du Bureau de l’organe délibérant, la société civile parle « d’un combat de gladiateurs pendant lequel les forts résistent et les faibles tombent ».
Le cadre de concertation de la société civile a rappelé à toutes les parties la misère des populations du Kwango, tout en appelant les acteurs politiques à l’éthique et à la morale.
« Le peuple attend beaucoup de vous et vous regarde en attendant le rendez-vous de 2028. Vivez dans l’unité et dans l’amour, travaillez dans la cohésion sociale sans laquelle le développement est impossible », a indiqué la société civile.
Actuellement, les membres du Bureau de l’organe délibérant et le Gouverneur, tous visés par des initiatives de déchéance, séjournent à Kinshasa sur invitation du Vice-ministre de l’Intérieur pour consultation.
Jonathan Mesa