Un appel à la mobilisation citoyenne et institutionnelle a été lancé par le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, alors qu'il prenait la parole aux travaux du tout premier Forum national sur les Droits de l’Homme, en République démocratique du Congo tenu les 9 et 10 octobre 2025 au Palais du Peuple à Kinshasa.
Devant plusieurs hauts responsables de l’État, les diplomates, les membres du gouvernement, les représentants de la société civile et des organisations internationales,le speaker de la chambre haute du parlement a souligné l’importance de ce cadre de réflexion pour évaluer objectivement la situation actuelle et formuler des recommandations stratégiques pour guider les politiques publiques en matière de culture nationale des droits humains, de justice, de vérité et de paix durable.
"Le Forum qui nous réunit ce jour est une expression éloquente de la matérialisation des engagements pris par notre pays en faveur des droits humains tant au niveau national qu'international, son caractère inclusif témoigne de notre attachement au dialogue, à la concertation et à la participation de toutes les composantes de la nation. Les thématiques qui seront abordées au cours de ces assises notamment la protection et la promotion des droits humains, la reconnaissance des génocides congolais ainsi que la justice transitionnelle ouvrent un espace de réflexion approfondie et de partage d'initiatives. Elles offrent à chacun l'occasion de contribuer à un diagnostic lucide de la situation des droits humains dans notre pays et d'en dégager des recommandations pertinentes pour orienter les politiques publiques" a déclaré le président du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge lors de son intervention.
L'ancien premier ministre Sama lukonde a salué la tenue de ce forum "historique" comme un symbole de l’engagement constant de la RDC en faveur de la dignité humaine. Il a rendu un hommage appuyé au Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour ses efforts en matière de promotion des droits humains, de consolidation des libertés publiques et de mise en œuvre de la justice transitionnelle.
"Au moment où s'ouvre cette première édition du forum national des droits humains en République Démocratique du Congo, permettez-moi à mon tour de saluer la tenue de cette importante rencontre symbole de l'engagement constant de notre pays en faveur de la dignité humaine. À cet égard, je tiens avant toute chose à saluer la détermination de son Excellence Félix Tshisekedi, Président de la République qui ne ménage aucun effort pour assurer la protection et la promotion des droits fondamentaux et des libertés publiques ainsi que la mise en œuvre de la justice transitionnelle, du plaidoyer remarquable pour l'appropriation nationale de la reconnaissance internationale du génocide pour des gains économiques en abrégé GENOCOST", a souligné Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.
Placé sous le sceau de l’inclusivité, ce forum a abordé plusieurs thématiques essentielles, dont la protection et la promotion des droits humains, la reconnaissance du génocide congolais, ainsi que les mécanismes de justice transitionnelle. Le président du Sénat a souligné l’importance de ce cadre de réflexion pour évaluer objectivement la situation actuelle et formuler des recommandations stratégiques pour guider les politiques publiques.
Il a également affirmé l'engagement du parlement, et plus particulièrement du Sénat, à accompagner, sur le plan législatif, toutes les initiatives allant dans le sens de la reconnaissance du génocide congolais et du renforcement des droits fondamentaux.
"C'est ici pour moi l'occasion de réaffirmer l'engagement du Parlement en général et du Sénat en particulier à accompagner sur le plan législatif la promotion et la protection des droits humains, le processus du plaidoyer pour la reconnaissance du GENOCOST ainsi que les efforts d'implementation de la justice transitionnelle. Le Sénat chambre des réflexions et d'équilibre institutionnel continuera à œuvrer pour que les instruments juridiques nécessaires à la consolidation des droits humains soient effectivement adoptés et appliqués en République Démocratique du Congo. J'encourage l'ensemble des participants à donner le meilleur d'eux-mêmes afin que les conclusions de ce forum constituent un véritable cadre d'orientation stratégique pour la politique nationale des Droits Humains", a souligné Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.
Et d'ajouter :
"Avec les acteurs : le ministère des Droits Humains, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, défenseurs des droits humains et autres institutions vous incarnaient la force vive d'une République décidée à faire triompher la dignité humaine et à construire un avenir fondé sur le respect des droits fondamentaux. Une invitation de manière citoyenne et personnelle de s'approprier de ce combat du plaidoyer sur le GENOCOST d'où l'engagement de toutes les institutions de la République ce jour mais une obligation de tout citoyen congolais".
L'organisation de cette rencontre validée lors de la 61e réunion du conseil des ministres, se veut un cadre inclusif et participatif de dialogue, de réflexion et de concertation sur les mécanismes les plus appropriés pour renforcer la protection et la promotion des droits humains, l'implémentation de la justice transitionnelle et la contribution à l'élaboration du plan stratégique du plaidoyer pour la reconnaissance du GENOCOST.
Cette rencontre permet en ce sens de renforcer la synergie entre acteurs étatiques, société civile, partenaires internationaux et experts. L'objectif de ce forum est donc de créer un espace de concertation garantissant une approche participative et inclusive pour renforcer la promotion et la protection des droits humains, identifier les faiblesses structurelles et proposer des solutions adaptées.
Cette activité présidée par la première ministre Judith Suminwa Tuluka coïncide également avec la poursuite de la campagne au niveau international pour la reconnaissance internationale des génocides commis en République Démocratique du Congo.
Clément MUAMBA