La vie a repris dans la matinée de ce 11 octobre 2025 dans la ville de Kamituga, au Sud-Kivu, après deux jours d’accrochages entre les FARDC et les Wazalendo du groupe Shikito.
Selon plusieurs acteurs de la société civile, c’est dans l’après-midi du 10 octobre que les derniers coups de feu ont été entendus dans la partie sud de Kamituga.
« La situation est calme, cependant le bilan est de deux morts — un militaire et le commandant ville de la PNC — et cinq blessés du côté des civils », indique Jean-Pierre Le Mwanda de la société civile de Kamituga.
La veille, les Wazalendo et les FARDC avaient échangé des tirs, causant des morts ainsi que le pillage de boutiques et de magasins, avec des marchandises emportées.
« On avait enregistré un mort du côté des FARDC, un autre du côté de la PNC, et des biens des habitants ont été pillés. Il y a aussi des blessés qui sont à l’hôpital », ajoute Panji Mazambi, un autre acteur de la société civile.
Un autre témoin précise :
« Les balles avaient recommencé dans la soirée du 10 octobre, du côté sud de la ville, au niveau de la maison de l’ICCN, lorsque les éléments Wazalendo revenaient dans la ville. Nous devons encore signaler qu’il y a eu un pillage systématique au niveau de Kas Six, dans la ville de Kamituga. »
Ce bilan de deux morts et cinq blessés a été confirmé par le conseil urbain de sécurité de Kamituga, présidé par le maire Alexandre Bundya Mpila.
« Les membres du conseil urbain de sécurité ont effectué une tournée de remoralisation dans certains quartiers de la ville, en commençant par le domicile du feu capitaine Kangela Kaleba, puis à l’hôpital général de référence pour visiter les cinq blessés — quatre hommes et une femme — avant de se rendre à l’hôtel Hélène, où trois armes à feu et des effets militaires ont été récupérés », indique le compte rendu du conseil de sécurité de la mairie, qui déplore également des cas de vandalisme et de pillage constatés dans la ville.
Tout est parti de la soirée du 9 octobre, lorsqu’un Wazalendo avait abattu un élément des FARDC, un incident à l’origine des affrontements entre ces deux groupes présents à Mwenga.
Des habitants sont ensuite descendus dans la rue avec le corps de la victime pour dénoncer le comportement des Wazalendo et exiger le départ de ceux qu’ils accusent de semer « tueries et désolation » parmi les paisibles citoyens, meurtris dans cette partie du Sud-Kivu.