Un retour progressif des peuples autochtones pygmées est signalé à la cité de Bokoro, dans la province de Maï Ndombe. C’est après des tensions observées lundi 6 septembre avec les Bantous, ayant fait deux morts et des blessés.
Au moins 332 personnes sont déjà sorties de la forêt après la descente des autorités provinciales et locales. On parle en majorité d’enfants, actuellement pris en charge par le gouvernement provincial à la maison communale de Bokoro.
Leurs habitations ont été incendiées. L’administrateur du territoire de Kutu affirme que les Pygmées ont perdu tous leurs biens, dont les habits. La construction d’habitations provisoires est l’option levée par le gouverneur. Le calme est de retour dans la cité. Le gouverneur, les forces policières et l’administrateur du territoire, sur place, tenteront de réconcilier les deux communautés afin de retisser le vivre-ensemble.
« Les peuples autochtones ont perdu tous leurs biens. Ils n’ont plus de maisons, ils n’ont rien à manger, nous fournissons des efforts pour les prendre en charge. Ils n’ont pas de vêtements. Il y en a qui avaient trouvé refuge dans la forêt qui sont en train de sortir petit à petit, et la majorité est déjà sortie. Ça fait un total de 332 dont plus de 70 adultes hommes et plus de 80 femmes, les restes sont des enfants », a déclaré Jacques Nzenza Mongie, administrateur du territoire de Kutu.
La tension est née à Bokoro lorsqu’un Pygmée avait surpris son épouse en flagrant délit d’adultère avec un Bantou. À l’aide d’une flèche, il tua son rival bantou, ce qui suscita la colère de la communauté bantoue. En représailles, cette dernière a brûlé les maisons des Pygmées. L’une des femmes pygmées a été tuée et plusieurs personnes blessées.
Jonathan Mesa