Accord de Washington : à l'ONU, les USA font part des avancées enregistrées et s'attendent à la mise en œuvre "complète" et "rapide" de tous les éléments

Considéré comme une avancée stratégique majeure pour le respect de l’intégrité territoriale de la RDC et de sa souveraineté ainsi que pour la stabilité de la région des Grands Lacs, les États-Unis ne jurent que par la mise en œuvre de l'accord de Washington signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.

Prenant la parole au conseil de sécurité ce mardi 30 septembre, l'ambassadeur Mike Waltz, représentant des États-Unis auprès des Nations Unies, a fait part aux membres des avancées déjà enregistrées depuis la signature dudit accord près de trois mois après sa signature à Washington DC (États-Unis d'Amérique).

" Les États-Unis restent déterminés à mettre en œuvre l'Accord de paix entre la RDC et le Rwanda, les Accords de Washington, que le président Trump est fier d'avoir facilités cette année. Cette mise en œuvre est en cours, avec des réunions régulières du mécanisme conjoint de coordination de la sécurité et du comité conjoint de surveillance établis par ces accords et par le présent accord. Les États-Unis s’attendent à la mise en œuvre complète et rapide de tous les éléments de l’accord afin de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité dans l’est de la RDC et dans la région plus large des Grands Lacs ", a déclaré Mike Waltz.

Dans le même registre, le nouveau représentant de l'administration Trump auprès de l'ONU a promis le soutien de son pays au processus de Doha en cours entre Kinshasa et la rébellion de l'AFC/M23. Il a également salué l'apport de l'Union Africaine dans la mise en œuvre de l'accord de Washington.

" Nous tenons également à souligner l’importance du rôle de l’Union africaine dans le soutien à la mise en œuvre de l’Accord de paix et nous appelons tous les membres à soutenir son travail. Nous tenons également à souligner et à saluer la médiation actuelle du Qatar dans les négociations entre la RDC et l'AFC/M23 à Doha, essentielles à la stabilité dans l'est de la RDC. Nous apportons notre plein soutien à la réussite des négociations de Doha ", a ajouté Mike Waltz.

La deuxième réunion du mécanisme conjoint de coordination sécuritaire pour l'accord de paix de Washington signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda a permis de faire avancer la mise en œuvre de cet accord obtenu sous les auspices des États-Unis d'Amérique. Au cours de cette réunion tenue les 17 et 18 septembre 2025 dans la capitale américaine, il était question pour les représentants de la RDC et de la République du Rwanda, ainsi que des États-Unis, de l’État du Qatar, de la République du Togo (en tant que facilitateur de l’Union africaine) et de la Commission de l’Union africaine de faire avancer la mise en œuvre de l’Accord de paix signé sous les auspices des USA.

Selon le communiqué du département d'État américain consulté jeudi 25 septembre, les membres du JSCM ont examiné la situation sécuritaire actuelle dans l’est de la RDC et ont échangé des renseignements et informations pour établir une compréhension commune de la situation sur le terrain. Cette vision partagée a été utilisée pour développer une approche par étapes en vue de mettre en œuvre le Concept d’opérations (CONOPS) pour la neutralisation des FDLR et de leurs groupes associés, ainsi que le désengagement des forces/la levée des mesures défensives par le Rwanda.

« Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont réaffirmé leurs engagements envers l’objectif final souhaité tel que défini dans le CONOPS, qui inclut : l’éradication de la menace des FDLR en RDC, la levée des mesures défensives du Rwanda, le rétablissement de l’autorité de la RDC et la restauration de la confiance entre la RDC et le Rwanda. Au cours de la réunion de deux jours, les parties ont négocié un Ordre opérationnel (OPORD) pour faire progresser le CONOPS. Les parties ont convenu de commencer la mise en œuvre de l’OPORD le 1er octobre 2025 », révèle le communiqué du département d'État américain

Au lendemain de la chute de Goma et Bukavu et après l'échec du processus de Luanda, l’accord de Washington et le processus de Doha sont les deux volets complémentaires des initiatives diplomatiques majeures visant à mettre fin aux conflits persistants dans l’Est de la RDC, en particulier ceux impliquant le Rwanda et les groupes armés comme le M23.

Après la signature de l'accord de Washington entre la RDC et le Rwanda sous les auspices des États-Unis d'Amérique, les discussions se poursuivent à Doha dans le but de compléter l’accord de Washington en abordant les dimensions internes du conflit, notamment la restauration de l’autorité de l’État sur l'ensemble du territoire et la réintégration des groupes armés.

Clément MUAMBA