Massad Boulos, envoyé présidentiel américain et conseiller principal pour l’Afrique au Département d’État, poursuit ses consultations à Doha dans le cadre du processus de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Ce jeudi, Boulos a rencontré le ministre d’État qatari aux Affaires étrangères, le Dr Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al Khulaifi. Les deux responsables ont passé en revue les relations stratégiques entre Doha et Washington et discuté de leur coordination diplomatique sur plusieurs dossiers africains, dont la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. L'idée est de parvenir à un accord avant la fin du mois.
Parallèlement, le ministre qatari d’État aux Affaires intérieures, Cheikh Abdulaziz ben Faisal ben Mohammed Al Thani, a eu des entretiens séparés avec les ministres de l’Intérieur du Rwanda et de la RDC. Dr Vincent Biruta et Jacquemain Shabani Lukoo, respectivement ministres rwandais et congolais, ont échangé sur des questions bilatérales et des mécanismes de coopération, selon un communiqué officiel.
Ces discussions s’inscrivent dans le cadre des efforts de médiation menés par le Qatar, avec l’appui de l’Union africaine. À Doha, des pourparlers sont en cours entre une délégation du gouvernement congolais, conduite par le Haut-Représentant Sumbu Sita Mambu, et celle de l’AFC/M23, représentée par Benjamin Bonimpa. L’objectif de ce nouveau cycle est de faire aboutir une déclaration de principes en vue d’un accord de paix global.
Le processus de Doha fait suite à la signature, fin juin à Washington, d’un accord de cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda sous médiation américaine. Selon le président Donald Trump, les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame seront prochainement accueillis à la Maison Blanche pour finaliser ce processus.
Sur le terrain, la situation reste tendue dans les Kivus, où les combats se poursuivent entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles de l’AFC/M23. Kinshasa accuse le Rwanda et ses “supplétifs” de mouvements militaires, tandis que le M23 dénonce un déploiement “massif et provocateur” des troupes congolaises et burundaises, évoquant des “crimes contre l’humanité”.