Le procès sur la mort Kabeya Senda, le policier de circulation routière tué après le passage du cortège de la Première ministre Judith Suminwa, a connu sa plaidoirie à l’audience de ce jeudi 15 mai. L’épouse et le frère du policier décédé, constitués parties civiles, ont sollicité la condamnation de la République Democratique du Congo à payer 5 millions USD de dommages-intérêts pour réparer la faute commise par ses employés, les prévenus.
Mais la République, partie civilement responsable soutient qu’elle ne peut être condamnée pour les faits commis par les prévenus, puisque ceux-ci ont commis leurs forfaits en dehors de l’exercice de leurs fonctions.
Pour cette partie, les policiers prévenus avaient fini leur travail consistant à déposer la cheffe du gouvernement à sa destination, et sont ensuite revenus pour battre la victime et l’arrêter arbitrairement.
Sur le plan pénal, le ministère public a requis 20 ans de servitude pénale à l’encontre des prévenus. L’organe de la loi a essayé de démontrer l’établissement des infractions mises à leurs charges.
7 policiers commis à la garde de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka et deux autres en fuite, sont poursuivis pour homicide praeter intentionnel, arrestation arbitraire et violation de consigne. Il s’agit du Commissaire supérieur adjoint Kanza Dunia Olivier, du Commissaire supérieur adjoint Banga Ngajole, du Sous-commissaire Yalala Dimatundu Michel, du Sous-commissaire adjoint Mangela Mbendau, du Sous-commissaire Adjoint Libendele Kayindu, du Brigadier en Chef Sangwa Mulangi et de l’App Kabongo Kabongo Theo.
Contexte
Un convoi de la Première ministre aurait été intercepté par l’officier de roulage Kabeya Senda, reprochant de rouler en sens inverse. Ce dernier aurait alors été battu à mort par les policiers commis à la garde de la cheffe du gouvernement. La scène a été filmée et partagée sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation du public.