Les Amajita d’Afrique du Sud et les Léopards de la République Démocratique du Congo se croisent ce lundi 11 mai 2025 à 19h au New Suez Stadium d’Ismailia pour en deuxième quart de finale de cette Coupe d’Afrique des Nations U20. Ce match outre son enjeu qui ouvre les allées de demi-finales, est qualificatif pour la Coupe du Monde de la spécialité Chili 2025.
Congolais et Sud-africains s’inscrivent sur la droite ligne de foncer droit pour rendre palpable le rêve de champion d’Afrique (pour une première) et de mondialiste. Les fauves tricolores, novices à ce stade de la compétition, les sont autant. Outsiders d’emblée, les champions de l’Union des Fédérations de football d’Afrique Centrale (UNIFFAC) sont arrivés à briser le dogme avec une première qualification iconique à l’avant dernier tour en s’adjugeant quatre points en trois sorties dans un groupe C annoncé hyper excitant. À autant des matchs, ils ont désagréablement surpris (1-1) les Blacks Satellites du Ghana (quadruple champions d’Afrique), marchés (3-1) sur les Fauves des Bas-Oubangi U20, calé devant les Lioncaux (2-0) en dernier ressort. Une première phase bon gré malgré gré certes pour laquelle les Léopards se sont fait tout de même les choux gras d’avoir réussi de s’imprégner du panthéon de la compétition pour la première fois 13 ans plus tard l’hécatombe participation en Algérie. La marge de la progression suit sa courbe d’évolution exponentiellement à 2 ans seulement que Guy Bukasa a remis le bateau en marche.
« Ce n’est pas donné à tout le monde de se retrouver parmi les meilleures équipes de la compétition », commente fièrement le sélectionneur à la veille du défis qu’il l’attend au tournant. Sans s’affoler l’ancien sélectionneur adjoint de Sengi Biembi avec les U23 en 2019, qui, à jamais devient le seul technicien congolais à réussir ce paris « apprécie le fait d’être là, il ne faut qu’être là. Il faut répondre présent, sortir le grand jeu, arracher une demi-finale. On va jouer le match à fond avec l’objectif de le gagner bien entendu. Honnêtement, à ce niveau de compétition on ne réfléchis plus comme c’est fut le cas pendant la phase de groupes. La façon d’aborder les matchs est bien différente, on y va avec une seule idée c’est le gagner, donc, on prépare bien nos garçons avec l’espoir que la récupération se passe correctement. On ira avec des garçons qui sont prêts pour le combat. Il n’y aura pas de jeux particulier à chercher, il faut chercher la gagne, c’est pour ça qu’on jouera », s’attend t-il.
L’adversité sera de taille en effet pour le clique de Bukasa dans ce sparing. Les Amajita, forts d’un passif digne des guerriers (premiers avec 7 points en quatre sorties) dans un groupe A à cinq challengers, sont amenuisé physiquement. Le grand écart qu’il y a entre leur dernier match de la première phase et ce rendez-vous de qualification au mondial les ballotent défavorablement aux dépens des Léopards frais, en plus d’un jour de plus de repos qu’ils jouissent, n’ont eu que trois matchs en pool. Toute fois, rien n’est gagné d’avance. « Félicitations à l’Afrique qui a terminé première d’un groupe avec quand-même le pays organisateur. Ils ont fini sur un nul après avoir enchainé de bonnes performances », prévient le trentenaire.
Bukasa préfère bien prendre les Sud-Africains dans leur propre piège de sursaut d’orgueil des quadruple mondialistes U20 (1997, 2009, 2017, 2019) que sur « de détails qui vont pondérer très faiblement par rapport à l’enjeu du match ». Il reste sur ses gardes d’autant plus que les finalistes malheureux (1997), médaillés d’argent (2019) sont imprévisibles. Il se permet par dessus tout d’oublier royalement « le classement de la phase de groupes à ce niveau ». Car, dit-il « ç’appartient maintenant au passé ».
« On a terminé notre phase de groupes sur une défaite, on va militer pour l’éviter et obtenir le meilleur résultat que la défaite ça veut dire gagner. Ils ont fini sur un nul après avoir enchainé de bonnes performances comme toujours on va y aller sans pression mais avec une envie de gagner supérieure à la peur de perdre on sortira souriant, Dieu aidant », situe t-il. A lui de circoncire ouvertement que « les deux équipes devaient capitaliser les forces qui seront à leur pour gagner le match. Le temps de récupération et tous ces détails comptent pour très peu. L’Afrique du Sud vient pour gagner, nous mêmement l’équipe qui sera prête mentalement qui va l’emporter ».
Jenovic Lumbuenadio