Du 29 avril au 6 mai, s’ouvre à Kinshasa, la semaine africaine de vaccination. A l’occasion, le ministre de la santé, hygiène et prévoyance sociale Roger Kamba s’inquiète de l’augmentation des décès chez les enfants de moins de 5 ans dû aux maladies évitables par la vaccination. Il appelle les communautés congolaises à s’engager pour assurer la bonne couverture vaccinale en République Démocratique du Congo.
« Près de la moitié des décès d'enfants de moins de cinq ans sont causés par des maladies pourtant évitables. Et 41% de ces décès reviennent en Afrique subsaharienne. Cette situation est non seulement dramatique, mais aussi inacceptable. C'est pour cette raison que depuis 15 ans, tous les pays africains se mobilisent lors de la semaine africaine de la vaccination pour sensibiliser, informer et mobiliser les populations, les décideurs, ainsi que l'ensemble des acteurs sociaux sur l'importance de la prévention à travers la vaccination, l'une des solutions vitales pour protéger la vie humaine et en particulier celle de nos enfants », a déclaré Roger Kamba ministre de la santé.
Et d’ajouter :
« Notre pays, la République Démocratique du Congo, figure parmi les plus touchés par des maladies telles que la poliomyélite, la rougeole, et plus récemment le Mpox, mais aussi parmi ceux ayant le plus grand nombre d'enfants non vaccinés ou sous-vaccinés. Grâce à l'engagement du gouvernement nous œuvrons pour qu'aucun enfant ne soit laissé pour compte, quel que soit l'endroit où il vit. C'est pour cette raison que j'appelle les autorités locales, les leaders communautaires, les medias ; la société civile, ainsi que les partenaires à s'unir et à agir pour faire de cette semaine, un moment de rappel, de solidarité et d'engagement pour la santé de tous car, vacciner c’est aimer et protéger ».
Selon les données du ministère de la santé, plus d'un million d'enfants de moins d'un an n'avaient reçu aucun vaccin en 2023, et près de 2 millions n'avaient pas reçu leur troisième dose de vaccin. Les conflits armés et les mouvements de populations restent les principales causes et contribuent non seulement à la propagation des maladies, mais limitent également l'accès à certaines zones où les enfants et les familles ont le plus besoin de vaccins.
Pour rappel, le gouvernement congolais a lancé depuis 2018, le plan ‘’ Mashako ‘’, en vue de relancer la vaccination de routine et à améliorer significativement la couverture vaccinale à travers le pays.
Retenu comme thème pour l’édition 2025 : « Des vaccins pour tous, c’est humainement possible », la semaine africaine de la vaccination, offre l’occasion de renouveler l’engagement collectif et assurer un accès équitable aux vaccins pour chaque enfant, chaque communauté et pour chaque pays de la région africaine.
Grâce GUKA