Les violences armées entre les rebelles de l'AFC/M23 et les forces gouvernementales appuyées par les Wazalendo à Walikale en mars dernier ont été à l'origine d'abandon de plusieurs explosifs de guerre dans cette partie du Nord-Kivu.
Suite au danger que représente ces engins explosifs de guerre sur la vie de la population, la Commission Nationale de Contrôle d'Armes Légères et Petits Calibres "CNC-ALPC" a lancé depuis juin dernier, une campagne de sensibilisation en faveur des communautés locales pour lutter contre les restes explosifs de guerre à Walikale.
Dans le but de passer le message dans une grande audience, le responsable de la CNC ALPC en territoire de Walikale a initié une phase importante, celle d'inclure les dialectes locales dans cette campagne. Kubuya Ndoole Clément estime que pour que le message atteigne le plus grand nombre de personnes, les dialectes locales doivent être mises en contribution pour une meilleure compréhension.
"Nous avons décidé d'associer les dialectes locales dans notre campagne pour permettre une large diffusion du message dans la communauté. Nous avons estimé que la communication doit être adaptée au contexte de la zone. Plusieurs personnes parlent mieux le kinyanga, kilega, kikumu,...ici à Walikale. Nous avons pensé qu'en faisant passer le message dans ces dialectes, nous allons atteindre le plus grand nombre de personnes", a-t-il déclaré.
Déjà, des dépliants contenant les messages sur les dangers de restes explosifs de guerre traduits en dialectes locales sont en cours de distribution dans différents villages qui ont été touchés par les affres de la guerre.
Le chef de poste principal de la CNC ALPC en territoire de Walikale félicite la population pour son appropriation de cette campagne depuis son lancement. Pour lui, la contribution de la population locale a permis de récupérer plusieurs engins explosifs abandonnés par les belligérants lors des récents affrontements en territoire de Walikale. Kubuya Ndoole Clément estime qu'il est encore possible de nettoyer la zone de ces engins explosifs et ainsi sécuriser la population locale.