La situation était tendue lundi 24 février à l’école secondaire générale et technique de la Kanshi (ESGTK/MIBA). Les élèves se sont livrés au pillage des constructions en cours sur une partie du terrain de l’école.
Selon le constat, la partie Est de la cour scolaire est déjà spoliée et des fondations de nouvelles maisons et clôturent sortent des terres depuis quelques jours, et le terrain de football de l’école et le bloc sanitaire des apprenants sont déjà dans de nouvelles concessions. Ce qui est à la base de la colère des élèves qui ont boycotté les cours et ont détruit ces constructions en cours.
« Nous ne pouvons pas accepter d’être sans terrain de jeu ni bloc sanitaire. Notre école aujourd’hui est spoliée sous l’œil impuissant des autorités. Nous ne l’accepterons pas », ont crié certains d'entre eux.
Ils ont par la suite lancé des pierres, détruit des fondations et écroulé quelques clôtures en cours de construction au point de créer un affrontement avec quelques originaires de Bakwanga qui ont accusé les autorités scolaires de l’ESGTK/MIBA d’instrumentaliser les élèves. Ces derniers à leur tour, ont cassé les vitres du laboratoire informatique de l’école et pillé la maison d’un enseignant vivant non loin de l’école, en emportant quelques biens des valeurs.
La situation a fait déplacer le président de l’assemblée provinciale du Kasaï-Oriental, Willy Muya qui, après son constat a condamné le lotissement sur le terrain de l’ESGTK/MIBA et a estimé que cette étendue est intouchable promettant de ne pas laisser passer ces lotissements.
La poursuite des lotissements sur les terrains de MIBA suscite encore de nombreuses inquiétudes. Dernièrement, le ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba a interdit tout lotissement dans les concessions MIBA. Une mesure qui souffre car selon les originaires, il existe un arrêté qui leur permet de continuer à vendre des parcelles dans la concession de la Minière de Bakwanga (MIBA)
Michel Cyala