La deuxième édition du climat des affaires en RDC s'est ouverte lundi 28 octobre à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut Katanga. En présence des gouverneurs de provinces et de quelques membres du gouvernement central, le vice-premier ministre chargé de l'intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani est intervenu en abordant la question de l'assainissement du climat des affaires : rôle et place des provinces. Il a mis en avant l'énorme richesse que regorge la RDC, dans son sol et sous-sol, ses ressources halieutiques, sa végétation et ses climats très favorables au développement agricole, répandus à travers ses 26 provinces.
Ce membre du gouvernement estime qu'au regard de la superficie de la RDC, sa démographie et sa situation particulière, les provinces représentent un vrai socle du climat des affaires. Jacquemain Shabani l'affirme en raison de leur proximité du terrain, leur contact direct avec les entreprises et les populations locales ; la décentralisation des pouvoirs, qui s'explique du fait que les provinces disposent des attributions et de compétences propres en matière économique, ce qui leur permet de prendre des initiatives pour améliorer le climat des affaires. Une autre raison avancée par le VPM de l'intérieur est la diversité des contextes.
« Les défis liés au climat des affaires varient d'une province à l'autre. Une approche décentralisée permet de mieux répondre à ces spécificités. Prenant en compte toutes ces raisons, les provinces peuvent jouer un rôle important dans l’assainissement du climat des affaires sous plusieurs facettes, à titre d’exemple : dans l’amélioration de l’infrastructure : Investir dans les routes, l'énergie, les télécommunications et les autres infrastructures de base est essentiel pour faciliter les investissements. Dans la simplification des procédures administratives : les provinces peuvent réduire la bureaucratie et les délais pour l'obtention des permis et autorisations. Dans le renforcement de l'État de droit : en luttant contre la corruption et en appliquant les lois de manière stricte et équitable, les provinces peuvent créer un environnement propice aux investissements. Dans la promotion de l'investissement local : les provinces peuvent encourager les entreprises locales en leur offrant des facilités et en créant des pôles d'activités économiques. Dans la collaboration avec le secteur privé : un dialogue constructif entre les autorités provinciales et les entreprises permet de construire des solutions adaptées aux besoins de chaque entité décentralisée », explique Jacquemain Shabani.
Néanmoins, il reconnaît les circonstances «pratiques» auxquelles sont butées les provinces, qui réduisent les efforts consentis dans l'optique de l'amélioration du climat des affaires. Il y a entre autres : le manque de ressources suffisantes en vue d’assurer leurs différentes politiques ; des capacités techniques limitées ; l’insécurité et la guerre à l’Est de la République. C'est ainsi qu'il a affirmé la volonté du gouvernement national de capaciter les provinces et les entités territoriales décentralisées, et son engagement d’assurer l’effectivité de la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
C'est dans cet élan qu'il a exhorté tous les gouverneurs de provinces à s’approprier cette question, notamment par la sécurisation des personnes et de leurs biens en général et des investisseurs et leurs investissements en particulier, conformément au deuxième pilier du programme d'action du gouvernement 2024.
Ces assises de la deuxième édition du climat des affaires en RDC, ouvertes ce lundi 28, iront jusqu'au 31 octobre. Elles sont placées sous le thème: la promotion du climat des affaires en RDC : défis-enjeux-perspectives.
Samyr LUKOMBO