Fiston Wilondja : un meurtre et beaucoup de questions à Bukavu

Carte de Fiston Wilondja Mazambi
Carte de Fiston Wilondja Mazambi

Fiston Wilondja Mazambi, ancien de la Radio Télévision Ngoma ya Kivu (RTNK), du journal Le Souverain Libre et membre actif de la centrale de monitoring des médias au Sud-Kivu, est décédé dans la matinée du 4 août 2025 à Bukavu. Il avait été enlevé, torturé, ligoté, étranglé et tué, selon un communiqué officiel de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), section Sud-Kivu.

« Le confrère Fiston Wilondja Mazambi a été enlevé au niveau de la place Mulamba, torturé, ligoté, étranglé et tué par des hommes en armes », indique le communiqué signé par Darius Kitoka, président de l’UNPC Sud-Kivu, et Égide Kitumaini, secrétaire rapporteur.

Son corps a été retrouvé dans la matinée du 4 août à Nguba, à la place dite “Chez Mwangaza”, dans la commune d’Ibanda à Bukavu, avec « un câble de batterie autour du cou », précise l’UNPC. Plusieurs habitants du quartier de Nyalukemba ont confirmé que son corps « portait les signes d’un étranglement » et qu’il aurait été « jeté là pendant la nuit ».

Transporté à l’Hôpital provincial général de référence de Bukavu, Fiston Wilondja est décédé peu après son admission. Son corps a été transféré à la morgue.

Dans son parcours, le défunt était journaliste à la Radio Télévision Droits Humains (RTDH) et informaticien à la centrale de monitoring des médias du Sud-Kivu. Il avait également été secrétaire particulier du président sectionnaire de l’UNPC Sud-Kivu entre 2014 et 2020. Auparavant, il avait exercé comme caméraman et monteur à la RTNK, sous la direction de Darius Kitoka, aujourd’hui président de l’UNPC, avant de rejoindre le journal Le Souverain Libre.

Le matin de sa mort, il portait encore sa carte de presse datée de 2020, comme beaucoup de membres de l’UNPC/SK dont les cartes n’ont pas été renouvelées depuis cette date.

Des sources citées par Journaliste en danger (JED) signalent que Fiston Wilondja s’était rendu à Rumangabo à l’avènement du mouvement AFC, pour y suivre une formation idéologique.

L’UNPC/Sud-Kivu exhorte les autorités compétentes à mener des enquêtes sérieuses pour « punir exemplairement les auteurs de cet acte ignoble » et présente ses sincères condoléances à la famille biologique du confrère.

« Paix à l’âme du confrère, et que le sol de nos aïeux lui soit doux et léger », conclut le communiqué.