RDC : Nouveaux combats entre les FARDC et le M23 signalés dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu)

Les combattants du M23 à Kibumba
Les combattants du M23 à Kibumba

Des combats intenses ont éclaté ce dimanche 25 août entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par les Forces de défense rwandaises (RDF), au village de Kikuvho, sur l'axe principal Matembe-Kirumba, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, rapporte l'armée congolaise.

Selon les sources militaires, ces affrontements s'inscrivent dans une série d'hostilités qui ont également impliqué les milices locales Wazalendo vers Kathwa plus tôt cette semaine. Le groupe rebelle M23 a confirmé la reprise des combats, affirmant que les affrontements s'étendent de Katwa, Itwe, Kikubo, Ubangu à Kamandi.

Le samedi précédent, des combats intenses avaient déjà eu lieu sur l'axe Kironko, près de Buguri, en territoire de Masisi, également au Nord-Kivu. Ces hostilités se poursuivent malgré le cessez-le-feu, censé être en vigueur depuis le 4 août.

Ces nouveaux affrontements interviennent dans un contexte où les négociations de paix de Luanda, visant à mettre fin aux violences, piétinent. La troisième réunion ministérielle entre les délégations rwandaises et congolaises s'est conclue jeudi dernier à Luanda, en Angola, sans parvenir à des avancées notables.

Sous l'égide des autorités angolaises, la rencontre, dirigée par le ministre angolais des Relations Extérieures, Tete António, a réuni Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères. Malgré quelques avancées, notamment sur la nécessité de neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et de renforcer le mécanisme de vérification ad hoc, des divergences importantes demeurent.

Kinshasa réclame notamment le retrait des troupes rwandaises du sol congolais et la fin du soutien de Kigali au M23, qui continue de gagner du terrain dans le territoire de Lubero, une condition sine qua non pour la paix selon les autorités congolaises. Les discussions devraient se poursuivre les 9 et 10 septembre, avec des travaux d'experts prévus à la fin du mois pour tenter de surmonter ces divergences et avancer vers une solution durable.