RDC-RWANDA : Début des travaux à Luanda de la troisième réunion ministérielle sur la situation sécuritaire dans l'Est

Discussion entre rwandais et congolais à Luanda
Discussion entre rwandais et congolais à Luanda

Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, séjournent depuis ce mardi 20 août 2024 à Luanda, en Angola, pays de João Lourenço, médiateur désigné par l'Union africaine dans la crise sécuritaire entre les deux États. Selon le ministère angolais des Affaires étrangères, cette rencontre marque le début de la 3e réunion ministérielle sur la situation de sécurité et de paix à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Cette rencontre, précédée d'une session d'experts en renseignements militaires, fait suite aux récentes démarches du président angolais João Lourenço, qui s'est rendu à Kigali et Kinshasa les 11 et 12 août pour présenter une proposition d'accord de paix aux présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Cette nouvelle réunion de Luanda vise principalement à discuter de cette proposition de paix, en vue de parvenir à une solution négociée et durable au conflit qui ravage l'Est de la RDC depuis fin 2023, avait annoncé la présidence angolaise. Le président angolais, qui joue un rôle central dans ce processus, a déjà engagé des pourparlers approfondis avec les dirigeants congolais et rwandais, cherchant à restaurer la confiance entre les parties.

En marge du 44e sommet de la SADC, le médiateur désigné par l'Union africaine, João Lourenço, a présenté son rapport de médiation à la réunion de la Troïka de l'organe de coopération en matière politique, défense et sécurité de la SADC, axée sur la crise sécuritaire dans l'Est de la RDC. À cette occasion, João Lourenço s'est montré optimiste quant à une issue favorable pour le retour de la paix dans l'Est de la RDC et dans la région. Il constate une volonté de la part de Kinshasa et de Kigali de régler le conflit par la négociation.

Sur le théâtre des opérations, on observe également un statu quo où les forces du M23, soutenues par Kigali, ont accru leurs zones d'influence dans la province du Nord-Kivu. Du côté des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, la réaction peine à se faire sentir, malgré la mise en place récente d'une Task Force sécuritaire sous la houlette de Félix Tshisekedi, à la suite des incidents à la cité de Kanyabayonga et dans d'autres localités du territoire de Lubero (Nord-Kivu).

Clément MUAMBA