La violence des groupes armés locaux et étrangers s'intensifie dans le territoire de Mambasa, en particulier dans la chefferie des Babila Babombi, où 241 civils ont été tués depuis le début de l'année, selon la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH).
Cette semaine encore, une dizaine de civils ont été massacrés dans plusieurs villages, des attaques vivement condamnées par les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de l'homme. Dans une déclaration faite ce vendredi, le secrétaire du bureau de la CRDH à Mambasa a souligné l'absence d'intervention des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour protéger les populations civiles, accusant les militaires de se livrer à des extorsions sur les cultivateurs le long de la route nationale numéro 44 et sur plusieurs axes agricoles de la région.
La CRDH exhorte le gouvernement congolais à agir rapidement pour mettre fin à ces incursions meurtrières répétées, et appelle les FARDC à mener des opérations militaires dans les profondeurs de la forêt tout en levant les nombreuses barrières installées sur les routes.
L'organisation appelle également les humanitaires à venir en aide aux victimes de ces violences, qui se trouvent sans assistance dans des conditions précaires après avoir fui leurs villages attaqués.
Le territoire de Mambasa est en proie à de fréquentes attaques des rebelles ougandais de l'ADF, qui ciblent systématiquement les populations civiles, forçant de nombreux habitants à se déplacer vers des zones jugées plus sûres, où ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles.
Freddy Upar, Bunia