REPower Afrika, une campagne pour fédérer un mouvement en faveur des énergies renouvelables sur le continent

forum Energie à Matadi

350Africa.org, un mouvement populaire consacré à la lutte contre la crise climatique en Afrique, et ses partenaires, ont lancé, au mois de juillet dernier, REPower Afrika, qui est une campagne ambitieuse réunissant les projets d'énergie renouvelable des communautés régionales pour exhorter les financiers et les gouvernements du monde entier à donner la priorité et à augmenter les investissements dans une énergie abordable, fiable et propre. 

Dans un communiqué de presse, 350Africa.org souligne que l'Afrique subit de manière disproportionnée le poids du changement climatique, puisque 17 des 20 pays les plus menacés par les effets du climat se trouvent sur le continent. 

« REPower Afrika plaide pour un avenir où les énergies renouvelables alimentent nos communautés, protègent notre environnement et favorisent le bien-être social et économique », dit le communiqué, qui annonce, dans ce cadre, des rassemblements en Ouganda et en Tanzanie, et des actions de solidarité en RDC, au Bénin, au Togo, au Ghana et au Nigeria.

Pour  Landry Ninteretse, directeur régional pour l’Afrique à 350.org, REPower Afrika marque le début d'un voyage transformateur où les communautés en première ligne de la crise climatique prennent l'initiative d'exiger une énergie accessible, abordable et sûre pour tous, tout en créant des millions d'emplois verts. 

« (...). En collaborant avec les gouvernements, la société civile et les responsables locaux, nous pouvons créer un environnement favorable à des solutions d'énergie renouvelable centrées sur les communautés, éviter une catastrophe climatique et garantir un avenir durable pour tous », a-t-il poursuivi.

Rappelons que les récents phénomènes météorologiques violents, notamment les graves sécheresses en Afrique australe et les fortes pluies en Tanzanie, au Kenya et au Burundi, ont provoqué des pénuries alimentaires, des décès et des déplacements de population. Malgré ces tendances alarmantes, les projets d'expansion des infrastructures de combustibles fossiles, comme l'oléoduc de pétrole brut d'Afrique de l'Est (EACOP), continuent de menacer à la fois les populations et la planète.

Japhet Toko