RDC : Bruno Lemarquis et Thérèse Kayikwamba échangent à la suite de la demande de Kinshasa de retarder le départ de la Monusco au Nord-Kivu

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Bruno Lemarquis et Thérèse Wagner

La ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba a échangé le 29 juillet dernier avec Bruno Lemarquis, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU en République Démocratique du Congo. Au nombre des sujets au cœur des discussions, l'exécution du plan de désengagement et la fermeture des bureaux de la Monusco dans la province du Sud-Kivu où il faut éviter un vide sécuritaire.

"Nous avons parlé du processus de transition de la Monusco à la suite de la réunion du Conseil de sécurité du 8 juillet 2024, où la République Démocratique du Congo s'est réjouie de la manière dont s'est déroulé le désengagement conjointement avec les Nations Unies dans la province du Sud-Kivu, et insisté sur le fait qu'il faut maintenant consolider le processus de transition au Sud-Kivu pour éviter un vide sécuritaire", a déclaré Bruno Lemarquis.

La situation de la province du Nord-Kivu a également été abordée au cours de cette entrevue. Kinshasa souhaite retarder ce départ au Nord-Kivu à la suite de l'activisme du M23, soutenu par Kigali. L'objectif est de ne pas laisser un vide sécuritaire qui risquerait d'être fatal pour la RDC.

"Nous avons également parlé de la suite du processus de planification, puisque le Congo a déclaré que les conditions ne sont pas réunies pour entamer le désengagement des autres provinces, notamment du Nord-Kivu. Néanmoins, il faut planifier, il faut être prêt le plus possible", a indiqué le diplomate onusien.

Plusieurs voix se sont élevées pour le maintien de la Monusco au Nord-Kivu et en Ituri où les conditions sécuritaires ne sont pas encore réunies. 

La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) venait de fermer son bureau de Bukavu, centre névralgique de ses opérations au Sud-Kivu depuis plus de 20 ans, lors d'un événement de haut niveau. À partir du 1er juillet 2024, une équipe résiduelle de 34 civils restera au Sud-Kivu pour aider les agences, fonds et programmes des Nations Unies à maintenir les réseaux d'alerte communautaire, la protection des enfants et le dialogue avec les communautés.

Clément MUAMBA