Deux personnes sont décédées, dont une femme enceinte, lors de l’incursion de bandits armés dans une discothèque au village Rukoko, en territoire de Nyiragongo, dans la soirée du vendredi 12 juillet 2024.
Selon les témoignages, les victimes ont reçu plusieurs coups de feu.
« Je viens de perdre mon épouse, la mère de mes enfants. Nous étions à la maison et elle est partie juste pour récupérer sa clé USB dans cette discothèque parce qu’elle était en train de suivre une série. Dans cette maison, il fallait qu’elle patiente pour transférer le film en question, c’est là que les hommes armés sont venus et ont tiré sur tout le monde qui était là-bas. Cette insécurité vient de me prendre ma femme », regrette Ibrahim Bigaruka, le mari de la défunte.
Après avoir commis leur forfait, ces personnes armées se sont volatilisées dans la nature.
« Ce n’était pas très tard, le fait s’est déroulé vers 18h. Les bandits sont arrivés, ils ont crépité des balles comme pas possible. Les gens qui étaient dans la discothèque se sont couchés par terre, la dame étant enceinte, elle n’a pas pu se coucher. Ils ont tiré sur elle et sur le propriétaire de la discothèque. Ils étaient blessés au départ. La dame est morte hier même à l’hôpital et le propriétaire de la discothèque est mort ce matin vers 3 heures. Nous vivons très difficilement depuis que tout le monde a des armes ici », témoigne Justin Kasasira.
L’insécurité en territoire de Nyiragongo n’épargne personne. Dans la même journée du 12 juillet 2024, le Chef Coutumier du Groupement Munigi, Amini Kifende, a échappé de justesse à une tentative d'assassinat.
Selon Mambo Kawaya de la société civile du territoire de Nyiragongo, « Des traces de sang, laissées par l'un des assaillants ayant réussi à escalader le mur de la clôture, étaient visibles sur le sol. La scène porte également les marques d'une fusillade intense, avec des impacts de balles dispersés et une radio Motorola abandonnée sur place. Le chef a échappé de justesse, après un échange de tirs entre les assaillants et les forces de l’ordre ».
Yvonne Kapinga, à Goma