La milice Mobondo n'est pas encore définitivement défaite à Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe. Après plusieurs mois d'accalmie, l'insécurité refait surface mercredi à moins d'un kilomètre du village Kinsele, précisément à la à la limite entre les provinces de Mai-Ndombe et Kinshasa. Des violents affrontements y ont opposé mercredi les Forces armées de la République démocratique du Congo et les miliciens Mobondo. Des tirs d’armes ont retenti de l'après-midi au soir.
D'après des sources locales, les FARDC ont mis en déroute les miliciens qui ont tenté d'attaquer cette une base militaire dans la zone. Le bilan provisoire fait état d’un homme en uniforme blessé.
Le député provincial élu de Kwamouth, David Bisaka précise que la psychose a subitement gagné la population qui ne sait quelle direction emprunter pour se mettre à l'abri.
"La psychose était généralisée. Les Mobondo avaient attaqué la position des militaires vers au revoir Maluku. Les militaires ont réagi activement, ils ont repoussé les Mobondo jusqu'à leur dernier retranchement. Un homme en uniforme est gravement blessé. Il y a ceux qui pleurent, ceux qui veulent quitter le lieu mais ne savent pas par quelle direction sortir", alerte David Bisaka, député provincial élu de Kwamouth.
Deux ans après les violences armées à Kwamouth, la milice Mobondo ne décolère toujours pas. Ces hommes armés continuent à occuper plusieurs villages le long de la RN 17, sur l'axe Kwamouth-Masiambio et sur le long de la voie fluviale.
Malgré la signature de l'acte d'engagement pour la paix en avril dernier par les autorités traditionnelles Teke et Yaka et devant le Chef de l'État, la cessation des hostilités n'a toujours pas suivi sur terrain.
Jonathan Mesa, à Kikwit