La quatrième séance du procès des 51 accusés des attaques du 19 mai contre la résidence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, et le Palais de la Nation, où se trouvent les bureaux du président Félix Tshisekedi, s’est tenue mardi 25 juin à la prison militaire de Ndolo. L'audience a été suspendue et renvoyée au lundi 1er juillet à 9h30. Toutefois, si la fête de l'indépendance du 30 juin est reportée au lundi, l'audience se tiendra alors le 3 juillet.
Lors de l’audience du jour, le tribunal a rendu un jugement avant-dire droit, rejetant les mémoires uniques des prévenus et décidant de traiter le fond de l'affaire. Le tribunal a déclaré irrecevables les requêtes concernant la restitution des objets non saisis et la libération de la résidence ayant abrité Malanga et ses complices. En ce qui concerne le déclinatoire de compétence, bien que recevable en forme, il a été jugé non fondé, confirmant ainsi la compétence du tribunal.
Les moyens tirés du rejet des irrégularités des procès-verbaux (PV) dressés à la phase préjuridictionnelle ont été jugés recevables mais non fondés, à l'exception des PV d’audition de Jean-Jacques Wondo, dont les déclarations seront exploitées uniquement à titre de renseignements. En clair, concernant cet expert militaire belge, le tribunal militaire de garnison de la Gombe a relevé des lacunes dans les PV d'audition des renseignements militaires et a décidé d'exploiter ces déclarations uniquement à titre de renseignements.
Toutes les demandes de liberté provisoire présentées par les prévenus ont été rejetées, maintenant les accusés en détention durant la poursuite de l'instruction. Le tribunal a ordonné la poursuite de l'instruction au fond de l'affaire.