RDC: Des rebelles centrafricains signalés dans les territoires d’Ango et de Bondo 

Photo d'illustration
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La présence des rebelles centrafricains lourdement armés est signalée dans les territoires d'Ango et Bondo, dans la province du Bas-Uele, partie nord-est de la RDC.

L'alerte émane de l'administrateur du territoire d'Ango qui parle de la traversée des frontières de ces belligérants via la sous préfecture centrafricaine de Zemio et Mboki, depuis près de deux semaines.

Marcelin Mazale Lekabusiya indique que ces hommes en uniforme fuient de leur pays où ils sont traqués pour s'installer dans les deux entités du Bas-Uele.

"Vers Zemio, les rebelles centrafricains sont entrés dans notre territoire. Ils sont allés, les uns vers la frontière congolo-centrafricaine dans le territoire d'Ango et les autres vers le territoire de Bondo. Il y a quelques jours, les russes avec certaines forces d'autodéfense organisées par les fils du terroir vers la RCA se sont mis d'accord pour traquer ces rebelles précisément vers Zemio, Mbokia, etc...", a confié Marcelin Mazale, administrateur du territoire d’Ango. 

L’autorité territoriale ne donne cependant pas l’identité des rebelles. Plusieurs fois, des sources dans la région ont pointé du doigt la rébellion de Seleka. Ces assaillants fuient les opérations militaires contre eux en RCA. 

"Comme d'habitude vous savez la porosité de notre frontière, quand on les traque là-bas, c'est par nos deux territoires qu'ils traversent. Nous avons des informations faisant état d'une grande insécurité à Ango et Bondo, la population vit la peur au ventre parce que lorsque ces rebelles traversent, ils le font avec leurs munitions, les armes en mains", a confié Marcelin Mazale, administrateur du territoire d’Ango. 

L'administrateur d'Ango qui tire la sonnette d'alarme plaide pour le renforcement de dispositifs sécuritaires dans ces coins de la province où les populations vivent dans l'émoi.

Rappelons que depuis mars 2024, les mouvements rebelles sont déplorés dans cette province où des personnes ont été enlevées, des structures médicales pillées systématiquement et d'autres dégâts collatéraux.

Joël Lembakasi, à Isiro