Nzanza, l'une des trois communes de la ville de Matadi, est en proie à une insécurité grandissante. La situation se dégrade de jour en jour, plongeant la population dans la peur malgré les efforts des autorités locales.
Dans la nuit de jeudi 23 au vendredi 24 mai, vers 2 heures du matin, une cinquantaine d'hommes non identifiés, armés de machettes et d'armes blanches, ont fait irruption dans le quartier Lieutenant Mpaka, connu sous le nom de “Baobab”. Deux jeunes ont été blessés, mais ont réussi à s'enfuir et à se rendre à l'hôpital.
« Ils ont pillé systématiquement les maisons, emportant tout ce qu'ils pouvaient et menaçant plus d'une dizaine de ménages », raconte un habitant.
La population a réagi en frappant sur les couvercles de marmites, un système d'alarme improvisé qui a poussé les assaillants à fuir en direction de l'école primaire Tuzolana.
Ce quartier de Matadi est régulièrement le théâtre de violences. Le mercredi précédent, à quelques mètres de là, une bagarre entre deux bandes de jeunes racketteurs avait fait un mort et plusieurs blessés. Malgré l'arrestation de quelques suspects, la zone reste largement incontrôlée.
Au début de l’année, le commissariat provincial de la police du Kongo-Central avait présenté à la presse, à Matadi, 12 présumés criminels opérant dans cette ville et dans d'autres zones de la province. Parmi eux se trouvent trois femmes. Certains de ces suspects étaient impliqués dans des attaques sur les route.
Ange Lumpuvika à Matadi