La ministre sud-africaine de la Défense et des Anciens combattants, Angie Motshekga, a rejeté vendredi les accusations du parti politique Alliance démocratique (DA) sur une supposée disparition de fonds alloués aux soldats sud-africains déployés en République démocratique du Congo, dans le cadre de la mission de la Communauté de développement d’Afrique australe (SAMIDRC).
Dans un communiqué, le ministère a qualifié de “fausse, infondée et délibérément trompeuse” l’allégation de “millions manquants”, relayée sur les réseaux sociaux par la DA. “Il est à la fois irresponsable et honteux qu’un parti politique exploite la réalité vécue par nos soldats à des fins politiques”, ajoute le document.
Le syndicat national de la défense sud-africaine (Sandu), qui regroupe plus de 19 000 membres, a confirmé avoir reçu “plusieurs plaintes” de militaires actuellement en mission en RDC, concernant leurs indemnités. Le syndicat précise que la SANDF a reconnu “des disparités dans les paiements” et s’est engagée à ouvrir une enquête.
De son côté, le député DA Nicholas Gotsell, cité par des médias sud-africains, affirme que les soldats reçoivent environ 1 890 dollars par mois, alors que la SADC aurait alloué 6 000 dollars par soldat et par mois. Dans une lettre adressée à la ministre Motshekga, il demande une ventilation complète des paiements financés par la SADC.
Lors d’une audition parlementaire en mai, un haut responsable militaire, le général de brigade Abotsi, avait déclaré que “la plupart des fonds sont versés sur les comptes [des soldats] à domicile” et que la SANDF “agit comme leur agent de bien-être”, sans fournir de précisions sur les montants exacts.
Face à la controverse, le ministère de la Défense appelle “tous les acteurs politiques à cesser de propager des contrevérités qui ne font que désinformer le public et provoquer une confusion inutile parmi les personnels de défense et leurs familles”.