CAN-Dames/Maroc 2024 :« On va faire notre maximum pour bien figurer » (Hervé Happy)

Les Léopards dames de la République Démocratique du Congo (RDC) entrent en danse dans cette Coupe d’Afrique des Nations féminine Maroc 2024 ce dimanche 06 juillet 2025 à 15h au stade de Mohammédia avec un deuxième duel de la première journée face aux Lionnes de la Teranga du Senegal en sous carte dans ce groupe A : caricaturée celui « de la mort ».

Les fauves féminines vont finalement aborder les maillots tricolores et feront retentir « le debout congolais » en une phase de la finale de CAN 13 ans plus tard. L’excitation d’avoir les projecteurs du monde entier braqués sur elles est autant plus grande qu’ils ne devraient être sur ce dernier virage. En effet, les dix derniers jours précédents leur participation en cette grand-messe ont été très affreux.  Les ambassadrices de la RDC dans ce concert des nations du football africain se sont partagées entre une préparation en dents de scie en Algérie et à Kinshasa. Le sélectionneur Hervé Happy s’est vu contraint de scinder son groupe à deux pôles suite aux concours de circonstances administratif d’obtention des passeports de service pour la franche formée de sept binationales nouvellement enrôlées : Esther Buabuadi(Feynoord Rooterdam/Pays-Bas), Eva Sumo (FC Nantes/France), Anatahsia Soulac (OGC Nice/France), Djanae Longo (Cannes/France), Iyombe (AS Monaco/France), Ruth Bulala (Sarcelles/France), restées coincer à Kinshasa pour finaliser avec les papiers. Elles auront vécu un véritable baptême de feu durant neuf jours d’attente avant d’embarquer pour Rabat le mercredi dernier.

En parallèle à Alger pour sept jours des labeurs intenses, le Franco-camerounais tenait sous lui en haleine un contingent de dix-sept seulement formé de (Fideline Ngoyi, Ruth Nkonde, Belange Vukulu, Bénie Kubiena, Esther Siluvangi, Aimeraude Mawanda, Deborah Ngalula, Sarah Yassongamo, Marlène Kasaj, Falonne Pambani, Olga Massombo, Grâce Mfwamba, Merveille Kanjinga, Flavine Mawete, Gloria Mabomba, Ruth Kipoyi, Naomie Kaba-Kaba) convier à livrer malgré tout l’unique test d’avant la compétition face aux Fennecs d’Algerie, un sparing qui au-bout du compte s’est sanctionné avec un autre revers (1-0). C’est le neuvième en neuf matchs : La troisième de suite en un mois après les deux enregistrés à Dar-Es-Salam.

Somme toute le sélectionneur Hervé Happy et ses pouliches ont eu « un stage de préparation un petit peu compliqué pour diverses raisons ». Du moins « on fait fil de ça ! On est concentré sur l’objectif. On va essayer de donner le meilleur de nous-mêmes. Dans notre état d’esprit, c’est clair », a t-il ouvertement sonné en conférence de presse d’avant match sans langue de bois. Sans faire fine bouche l’ancien collaborateur du feu Henry Stembouli au Montpellier se dit quand-même être « très content d’être là ». Car croit-il « on va faire notre maximum pour bien figurer dans cette CAN. C’est un honneur d’y participer, moi étant tant qu’entraîneur : c’est toujours intéressant de mener un groupe sur un événement. Le staff est compétiteur. Mes joueuses sont très contente d’être là », épingle t-il en toile de fond.

Les congolaises frustrées visiblement par les événements interminables qui ont précédé leur participation ne vont pas se faire avoir aussi facilement. Loin de se faire submerger par ces tristes épisodes : ces braves Léopards qui accusent des retards des primes vendront chèrement leurs peaux. Le mouvement de grève déclenché mercredi ensuite étouffé dans l’œuf à l’aube de mettre le cap sur le Royaume Chérifien est une page définitivement tournée. L’hargne de présenter la plus belle image du pays pour leur come-back est l’ultime souci qui les anime à l’heure actuelle. Pas question de faire de la figuration aux côtés des Sénégalais qu’elles connaissent mieux pour les avoir croisées en double confrontation en matchs de fixation en juillet 2024 à Thiès au stade Lat-Dior, lesquelles rencontres perdues sur le fil certes (2-0/1-0) mais qui seront de point d’attache pour configurer la donne d’une manière. « Ce sont des joueuses qui concentrées sur un évènement pareil. C’est avant tout des compétitrices », tonne le conseiller technique de la fédération française de football (FFF) dépêchée sur la Ligue de Paris.

« Elles vont faire le maximum pour bien figurer. Avant tout ce sont des joueuses professionnelles qui vont donner leur maximum pour bien figurer. C’est un challenge, un bon challenge. L’idée, c’est d’être carrément dans la compétition. Évidemment, il n’y a pas un compétiteur qui s’engage dans une épreuve qui dit on vient comme ça. Dans l’esprit toute joueuse se dit que chaque match qu’elle va jouer, je veux le gagner, nous, on est dans cet esprit-là. Après, il a la qualité de l’adversaire qui fait que des fois on gagne, des fois on perd », poursuit le blond qui a derrière un coin de sa tête : la double confrontation qui arrivent très vite comptant pour le dernier tour des éliminatoires de la CAN Maroc 2026, matchs, qui mettra son équipe aux prises aux Banyana Banyana d’Afrique du Sud en Octobre.

Parallèlement : Cette quatrième participation historique des Léopards en cette 15e CAN est aussi de surcroît à l’en croire est un sacré tremplin qui fera grandir son groupe dans l’adversité dans un futur proche, est-il que, « ça amène toujours d’enseignements plus on enchaine des compétitions. Dans notre objectif : on pense aussi à la CAN 2026 parce qu’elle n’est très loin ». Ainsi donc soutient-il « cette CAN 2025 va nous permettre à bien préparer celle de 2026. Pour la préparer, il faut prendre les matchs un par un. Notre détermination faille chaque match, si on doit le gagner, on va le gagner. On fera le compte à la fin de trois matchs, où on en est, puis on verra l’objectif suivant. Il faut prendre les choses par étape. On se concentre sur le premier match, après on verra. L’idée c’est d’aller au bout de la compétition. Donc la compétition nous dira ce que l’on a et jusqu’où on veut aller. Il n’y a que la compétition qui peut vous dire ça mais nous dans notre état : on entre sur le terrain, c’est pour gagner. Moi, en tant que entraîneur, je suis ne suis pas là pour essayer. Je fais ! On gagne ou on perd ».

Jenovic  Lumbuenadio