La RDC fait partie des pays ayant signalé des cas de fièvre jaune entre 2023 et février 2024. Depuis le début de l’année 2023 jusqu’au 25 février 2024, treize pays africains, dont la RDC, ont documenté des cas probables et confirmés de fièvre jaune (FJ), selon un rapport de l’OMS. Les données préliminaires pour 2023 indiquent un taux de létalité de 11 %.
Bien que le risque global au niveau régional soit réévalué comme modéré par l’OMS, et que le risque mondial reste faible, une surveillance active est nécessaire en raison du potentiel risque de transmission ultérieure lors des voyages et de la présence du vecteur compétent dans les régions voisines. La prolifération urbaine d'Aedes spp., les moustiques qui piquent pendant la journée, peut également amplifier considérablement les risques de transmission, en particulier dans les zones densément peuplées, entraînant ainsi des épidémies rapides.
« Pour la RDC, au cours du dernier trimestre de 2023 et jusqu'au 25 février 2024, un cas positif à la PCR pour la fièvre jaune avec un statut vaccinal inconnu a été signalé le 18 décembre 2023. De plus, neuf cas positifs au PRNT ont été enregistrés, dont huit avec un statut vaccinal inconnu et un manque d'informations dans les dossiers médicaux », indique l’OMS.
Au cours de la même période, huit pays au total (Cameroun, Tchad, Congo, RDC, Guinée, Niger, Nigeria et Soudan du Sud) ont signalé une transmission active de la fièvre jaune avec des cas confirmés. Ces pays ont lancé des activités de planification de la réponse.
La fièvre jaune est une maladie à tendance épidémique et évitable par la vaccination, causée par un arbovirus transmis à l'homme principalement par la piqûre d'une espèce infectée d'Aedes et Haemagogus spp. (moustiques). La période d'incubation varie de 3 à 6 jours. De nombreuses personnes ne présentent aucun symptôme, mais lorsqu'ils apparaissent, les plus courants sont de la fièvre, des douleurs musculaires avec des maux de dos importants, des maux de tête, une perte d'appétit, et des nausées ou des vomissements.
Thérèse Ntumba