RDC: Une vingtaine de morts la semaine dernière, une fosse commune découverte, la situation se dégrade davantage en Ituri

Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD
Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD

Dans la province de l’Ituri, l'escalade de la violence dans le territoire de Djugu est alarmante. La semaine dernière seulement, 26 civils ont été tués lors de tensions entre les milices Zaïre et la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), selon les informations rapportées mardi 20 février par la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le 16 février dernier, lors du seul week-end passé, 15 civils revenant d'obsèques dans le village de Tali ont été interceptés, brutalement assassinés et enterrés dans une fosse commune par la CODECO. Alertées, les forces de la MONUSCO et les Forces armées de la RDC (FARDC) ont exhumé les corps et les ont transférés à la morgue de Bunia. Des patrouilles conjointes de la MONUSCO et des FARDC ont été déployées dans la zone pour protéger les civils et dissuader les groupes armés de poursuivre leurs activités.

Bintou Keita a exprimé sa crainte que la situation en Ituri ne se détériore davantage, compromettant ainsi les progrès réalisés par la MONUSCO et les autorités provinciales pour soutenir le processus de paix en cours dans la région.

Dans cette province, la MONUSCO continue de protéger physiquement directement plus de 100 000 personnes déplacées. Le 9 février 2024, elle a facilité des négociations à Gali pour mettre fin à un conflit communautaire de longue date. Des équipes militaires et civiles de la MONUSCO ont participé à la réunion qui s'est conclue par la promesse des deux communautés de mettre fin aux hostilités et de cohabiter pacifiquement.