RDC : Au moins 150 civils tués par le M23 depuis la reprise des hostilités en novembre 2023

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Les rebelles du M23 en discussion avec la force de l'EAC à Kibumba. Ph. ACTUALITE.CD.

La représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, a rapporté une hausse alarmante du nombre de civils tués par le M23 depuis la reprise des hostilités en novembre 2023. Selon ses déclarations lors de son intervention mardi 20 février par visioconférence devant les membres du Conseil de sécurité, au moins 150 civils ont perdu la vie, dont 77 en janvier 2024.

Elle a également souligné que le M23 continue de forcer les déplacés à retourner dans les villages des zones sous son contrôle, ainsi que des cas de recrutement et d'utilisation d'enfants comme soldats dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.

Le mouvement rebelle s'est étendu plus au sud, entraînant de nouveaux déplacements de populations vers Goma et le Sud-Kivu, avec un repositionnement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à l'est de Sake.

Face à la détérioration de la situation sécuritaire le long de la route nationale RN2 reliant Sake et Goma, la MONUSCO renforce son effectif avec des troupes sud-africaines de sa Brigade d'intervention, basée à Beni, dans le nord de la province. Ces renforts appuieront les contingents indiens, marocains et uruguayens de la MONUSCO, déployés dans la région depuis le lancement de l'opération Springbok fin octobre 2023.

Les affrontements violents entre les FARDC et le M23 ont provoqué le déplacement de milliers de civils, y compris des femmes, des enfants et d'autres personnes vulnérables. Les Casques bleus facilitent l'évacuation sécurisée des civils des zones de conflit vers des zones plus sûres.