Franck Diongo appelle à un dialogue inclusif pour une transition et des Élections crédibles en RDC

Franck Diongo Shamba
Franck Diongo Shamba

Candidat à la présidence de la République et président du parti politique Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), Franck Diongo plaide pour la tenue urgente d'un dialogue "inclusif" entre toutes les couches sociopolitiques de la nation, sous l'égide des Nations-Unies ou de l'Union Africaine. L'ordre du jour serait l'organisation d'une transition en vue de préparer des élections crédibles et transparentes dans les plus brefs délais.

Le leader du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) justifie sa démarche par l'absence de crédibilité du processus électoral et des résultats des scrutins du 20 décembre 2023. Selon lui, cela entraîne l'illégitimité de toutes les institutions qui en découleront, et son parti MLP n'a pas l'intention de les reconnaître. Ainsi, il propose que ce dialogue inclusif, censé se tenir en dehors du pays pour garantir l'inclusivité et la sécurité des participants, implique les composantes suivantes, toutes ayant un statut unique et identique.

"La composante opposition politique ayant participé au processus électoral sera dirigée par le véritable vainqueur de l'élection présidentielle de 2023, Monsieur Moïse Katumbi Chapwe. La composante opposition politique ayant boycotté le processus électoral, dirigée par le Sénateur à vie et ancien Président de la République Joseph Kabila Kabange. La composante opposition armée, Alliance Fleuve Congo, AFC, et les autres groupes armés œuvrant dans le pays (Ituri, Maniema, Katanga, Bandundu, Nord Kivu, Sud Kivu...), sera dirigée par leur Coordonnateur Monsieur Corneille Nangaa. La composante Société civile, dirigée par les Confessions religieuses représentatives du pays, en l'occurrence, les églises catholique et protestante. La composante Gouvernement de fait, représentée par le Président illégitime issu du braquage électoral, Monsieur Tshilombo. La diaspora et les autres mouvements associatifs y prendront part selon leur appartenance politico-religieuse", a-t-il déclaré dans son message rendu public le samedi 3 février 2024.

Le 4e cycle électoral en République Démocratique du Congo a consacré la réélection de Félix Tshisekedi à la tête du pays avec 73,47%, selon les chiffres de la Cour constitutionnelle. Il est suivi par Moïse Katumbi Chapwe avec 18,08%, Martin Fayulu Madidi 4,92%, et Adolphe Muzito 1,12%. Après l'investiture de Félix Tshisekedi, la mise en place des nouvelles institutions et de leurs animateurs se poursuit en RDC. C'est le cas au niveau de l'Assemblée nationale avec la mise en place d'un bureau d'âge censé conduire à l'élection du bureau définitif. Il en sera de même au niveau des assemblées provinciales, où les travaux reprennent le lundi 5 février 2024.

Cette réélection de Félix Tshisekedi est contestée par certains leaders politiques de l'opposition, suite aux irrégularités et actes de fraudes dénoncés après les opérations de vote. C'est le cas de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et d'autres, qui appellent à un dialogue pour la réorganisation des élections avec une CENI et une Cour constitutionnelle recomposées.

Clément MUAMBA