Dans son discours d’investiture en vue de son deuxième mandat de cinq ans en tant que président de la République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi a promis de relier les 26 provinces du pays grâce au contrat de la Sino-congolaise des Mines (Sicomines).
« L’épineuse question du désenclavement de nos territoires est parmi mes engagements, dont la solution en termes des financements vient d’être rendu possible notamment grâce à l’affectation prochaine des fonds issus de l’enveloppe obtenue dans le cadre de la renégociation du projet Sicomines et qui devrait atteindre un montant global de 7 milliards de dollars américains », a indiqué le président Félix Tshisekedi.
La Sicomines exerce en RDC sur la base de la convention de collaboration relative au développement d'un projet minier et d'un projet d'infrastructures, signée entre le gouvernement congolais et le groupement d'entreprises chinoises en 2008.
Par ce contrat, la RDC acceptait d’échanger ses ressources minières avec la Chine à la construction des infrastructures. Ainsi, la Sicomines a participé à la construction de 480 km de routes impliquant notamment le Boulevard du 30 juin, l'avenue du Tourisme et le boulevard Triomphal à Kinshasa et plusieurs autres centaines de kilomètres de routes dans quelques provinces.
Depuis lors, l’Inspection générale des finances en RDC avait signalé un déséquilibre des bénéfices entre la RDC et la Chine. Selon elle, les entreprises chinoises avaient encaissé un gain évalué à près de 10 milliards de dollars américains, tandis que la RDC n’aurait bénéficié que de 822 millions de dollars en termes d’infrastructures.
En visite en Chine en mai 2023, Félix Tshisekedi avait sollicité et obtenu la renégociation de plusieurs contrats avec les entreprises chinoises.
Bruno Nsaka