Goma, ville de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, a connu une journée noire. Au moins 48 personnes ont perdu la vie lors d'une manifestation qui a dégénéré, selon les informations recueillies par l'Agence France Presse auprès de sources locales. L'agence précise avoir consulté plusieurs documents qui corroborent ce bilan alarmant.
Un bilan lourd et des hôpitaux saturés
La ville, en ébullition, a vu ses rues se transformer en véritables champs de bataille. Au départ, l'AFP évoquait un bilan de 10 morts. Cependant, les chiffres ont rapidement grimpé. Actualite.cd a confirmé un bilan provisoire de 8 morts et 20 blessés le 30 août, avant que la situation ne se détériore davantage.
La tension était palpable dans les hôpitaux de la région, notamment au centre hospitalier CBCA Nd’osho, où les soignants étaient submergés par l'afflux de blessés, beaucoup nécessitant des transfusions sanguines, comme le souligne un correspondant de Actualite.cd.
Origines de la manifestation et causes sous-jacentes
Derrière cette tragédie, un mélange détonant : spiritualité, activisme anti-occidental, et colère dirigée contre la MONUSCO, la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo. Selon les informations recuiellies Actualite.cd, le mouvement est le fruit d'un groupe mystico-religieux qui aurait planifié de descendre en ville pour revendiquer le départ immédiat de la MONUSCO, des Occidentaux et de leurs ONG.
Des « scènes de violence inouïes » ont été décrites par des témoins sur place. La population, notamment des jeunes, semblait être sous l'emprise de drogues, selon les propos du porte-parole de l'Armée dans la région.
La situation sur le terrain
Après ces manifestations sanglantes, Goma tente de retrouver un semblant de calme. Les forces de sécurité ont été déployées en masse pour éviter d'autres débordements. Malgré la tension palpable, un retour progressif à la normale est observé, selon un autre correspondant de Actualite.cd.