Au moins huit civils ont été tués et une vingtaine blessés ce matin lors d'une intervention des forces de sécurité contre une base de radiodiffusion du groupe sectaire Meciath, selon un bilan fourni par le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), en partenariat avec le Groupe d’Étude sur le Congo et Human Rights Watch.
Les faits se sont déroulés au quartier Ndosho de la ville de Goma. Alors que la tension demeure forte dans plusieurs quartiers à l'ouest, des détonations perturbent encore la tranquillité des citoyens. Les structures médicales, telles que l'hôpital CBCA Ndosho, malgré leurs efforts, semblent débordées, avec des blessés parfois soignés à même le sol.
Un incendie s'est déclaré aux environs de dix heures, touchant la Radio Uwezo Wa Neno et s'étendant à des habitations proches. La matinée a également vu une opération musclée des forces de l'ordre au siège de l'organisation FNJMN/Agano La Uwezo Wa Neno/Wazalendo à Karisimbi. Dans ces échauffourées, un policier a été sérieusement agressé, son arme confisquée.
Le leader du groupe, Ephraim Bisimwa, avait appelé à manifester pour ce qu’il appelle nouvelle indépendance du Congo et retrait de la MONUSCO. Malgré l'interdiction de cette manifestation par le Maire de Goma.
Réagissant à ces événements, le Colonel Guillaume Djike Kaiko, porte-parole militaire de la région, déclare : « Face à des agresseurs menaçant la sécurité de la République, nos forces armées ont répondu avec professionnalisme.