Kwango: le couvre-feu de nouveau décrété suite à la progression des miliciens Mobondo dans plusieurs villages 

Service infographie ACTUALITE.CD
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La province du Kwango est de nouveau sous la mesure du couvre-feu. Le gouvernement provincial a ainsi décidé depuis deux jours après avoir constaté " l'avancement" de la milice Mobondo dans plusieurs villages du Kwango et vers la frontière avec la province voisine du Kongo central. 

"La mesure est intervenue à la suite de l'information de l'état d'avancement des assaillants qu'on appelle communément Mobondo dans plusieurs villages au-delà de l'artère principale partant de Kinshasa vers Kikwit, en commençant par Popokabaka, Kasongolunda ainsi que le Kongo Central. C'est comme ça que nous avons pris cette mesure. Nous demandons à la population d'être vigilante, en même temps, aux services de sécurité d'accomplir leur mission conformément aux textes et aux tâches leur confiées", a indiqué Adelar Nkisi, porte-parole du gouvernement provincial du Kwango. 

M. Nkisi rapporte que trois miliciens ont été arrêtés jeudi au secteur de Kolokoso. Ces derniers préparaient un assaut avant la passation des épreuves de la session ordinaire de l'examen d'État. 

"C'est au secteur de Kolokoso où il est signalé l'arrestation de trois Mobondo qui disent avoir recommencé leur réorganisation du fait qu'ils ont appris que Kinshasa se préparait à les attaquer après l'examen d'État. Ainsi, ils ont préféré nous surprendre avant les examens d'État pour ne pas se faire prendre au filet", conclut-il. 

Le couvre-feu avait été instauré dans la province du Kwango au mois de mai dernier après l'incursion des miliciens Mobondo le 12 mai au village Batshongo faisant au moins 11 morts. Il a été levé après une accalmie observée suite au déploiement de l’armée quelques semaines après. 

La province du Kwango préconise, au-delà des opérations militaires, la mise en place d'une commission de pacification pour faciliter le dialogue entre les institutions provinciales et ces miliciens. La décision a été prise lors de la réunion du conseil des ministres tenue mardi à Kenge. 

Jonathan Mesa, à Bandundu