Félix Tshisekedi s’est exprimé une fois de plus sur la conflictualité dans l’Est de la RDC. Il a chargé le Rwanda et les autorités rwandaises dans son message adressé à l’occasion de la cérémonie d’échange des vœux avec le corps diplomatique accrédité en RDC.
« Je réitère la demande du Gouvernement congolais introduite, depuis septembre dernier, auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies, d’examiner le rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire à l’Est, du reste déjà distribué aux États-membres ; et d’infliger des sanctions individuelles et collectives aux autorités rwandaises, aux terroristes du M23 ainsi qu’à l’État rwandais qui bafouent le droit international et commettent des crimes ainsi que des violations graves des droits de l’Homme au Nord-Kivu », a t-il dit devant les diplomates.
Il a accusé le Rwanda de défier la communauté internationale et a demandé à celle-ci d’être plus conséquente par rapport aux différentes violations des droits internationaux : « Continuer à cacher la vérité déjà connue de tous et refuser de débattre de ce rapport pour couvrir les auteurs de ces crimes abominables, c’est encourager l’impunité ».
Il a salué également les positions prises le 20 décembre 2022 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies à travers ses résolutions 2666, qui a renouvelé le mandat de la MONUSCO pour un an ; et 2667, levant l’obligation de notification d’achats d’armes par la République Démocratique du Congo ; positions soutenues en amont par certains partenaires, notamment : la Belgique, les Etats-Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, et la Chine tout en réaffirmant leur attachement à la souveraineté ainsi qu’à l’intégrité territoriale des pays de la Région des Grands Lacs.
Félix Tshisekedi a également donné sa position par rapport à la médiation régionale: « Sans naïveté ni faiblesse, la République Démocratique du Congo demeure attachée aux processus de paix de Nairobi et de Luanda et réitère sa confiance aux Médiateurs désignés ».