La partie Est de la République démocratique du Congo fait face à une situation sécuritaire précaire depuis plus de deux décennies occasionnant plusieurs pertes en vies humaines et entrave son développement. C'est dans cette optique que Target SARL a, à travers une étude réalisée du 9 au 20 Décembre 2022, sondé l’opinion nationale sur les pistes de solution dans le but de mettre fin à cette guerre contre les M23, sous couverts de certains pays voisins notamment le Rwanda.
En effet, Il ressort de cette étude que les Congolais sont partagés entre 4 solutions pour mettre fin à la guerre de l’Est de la RDC.
"22% des Congolais ont suggéré le dialogue direct avec le Rwanda et l’Ouganda. Dans cette proposition, on retrouve plus les femmes (29%) ainsi que les 50 ans et plus (23%), dans les villes de Kolwezi (40%) et Mbuji-Mayi (33%); 20% des Congolais pensent qu’il faut continuer avec les efforts diplomatiques afin de faire cesser tout soutien du Rwanda aux rebelles du M23. Pour cette deuxième piste proposée, 20% sont des hommes et 19% sont des femmes", dit l'enquête consultée par ACTUALITE.CD ce samedi 14 janvier 2023.
Cependant, précise l'enquête, les résultats montrent qu’il s’agit plus des personnes dans la tranche d’âge de 18 à 24 ans (21%) dans les villes de Mbandaka (33%) et Matadi (23%).
"19% souhaitent carrément une guerre avec le Rwanda et l’Ouganda. Cette option est plus évoquée par les habitants de Goma (31%) et Kinshasa (22%). 18% de congolais disent qu’il faut continuer avec les efforts de désarmement, démobilisation et réintégration des rebelles dans la société. Leur proportion est relativement plus significative dans les villes de Mbandaka (48%), Bukavu (35%) et Lubumbashi (24%)", a ajouté Target dans son enquête.
Par ailleurs, les autres propositions obtiennent des résultats faibles ou mitigés. 4% seulement des Congolais sont pour la facilitation du dialogue avec les groupes armés et leurs pays d’origine. A peine 1% soutient la thèse de maintenir le dialogue avec les groupes armés étrangers, excepté le M23. 1% aussi de la population salue le déploiement de la force régionale de l’EAC.
Cette étude a touché 8 villes : Bukavu, Goma, Kinshasa, Kolwezi, Lubumbashi, Matadi, Mbandaka et Mbuji-Mayi. L’échantillon était de 1200 personnes dont les tranches d’âge commencent à partir de 18 ans jusqu’à plus de 50 ans.
Pour cette démarche quantitative, Target Sarl a utilisé la méthode des entretiens face-à-face au moyen des smartphones (Computer, Assisted Mobile Interviewing), afin de collecter les données.
Clément MUAMBA