La province de Maï-Ndombe est fortement touchée par l'épidémie de Monkeypox (Variole de singe) qui a fait 5 décès parmi les 114 cas confirmés depuis le début de l'année 2022. 8 zones de santé sont touchées sur les 14 que compte la province. L’âge des affectés commence à partir de 15 ans.
Le chef de division provinciale de la santé Dr. Faustin Bekonda justifie cette contamination par le contact avec les animaux malades souvent abattus par des chasseurs dans cette province entourée des forêts.
“Effectivement la province de Maï-Ndombe est touchée par des cas de Monkeypox. De la deuxième semaine épidémiologique à la vingt-septième semaine, la province a enregistré 114 cas contre 5 décès, soit un taux de létalité de 7%. 8 zones de santé ont été touchées sur les 14 que nous avons dans la province. Comme nous avons des grandes forêts, nous avons beaucoup de gibiers et la contamination est facile une fois que les gibiers que nous avons sont malades, effectivement en le touchant on est contaminé”, indique Dr. Faustin Bekonda dans une interview à ACTUALITE.CD.
Il précise que “c'est une maladie qui sévit depuis quelques années déjà, ce n'est pas la première fois dans cette province".
Il invite la population au respect des gestes barrières et à éviter de toucher un animal présentant des éruptions cutanées, mieux à se référer aux structures sanitaires pour le traitement en cas des symptômes.
“Nous préconisons des mesures barrières. Si vous avez un animal sur qui vous voyez des lésions comme ça, des éruptions cutanées, autant mieux de ne pas le toucher et même en famille, dans nos ménages. Vous avez un enfant, une femme, un homme qui a des lésions semblables à la variole, des éruptions cutanées, autant mieux de prendre des dispositions pour que le corps soignant puisse le prendre en charge au lieu de contaminer directement les autres parce ce que s'il n'y a pas des mesures barrières, la maladie est très contagieuse”, conseille Dr Faustin Bekonda.
La province de Maï-Ndombe est voisine au grand Équateur et a la forêt équatoriale notamment en allant vers le territoire de Kiri.
Jonathan MESA, à Bandundu