RDC : UNICEF, FAO et PAM lancent la troisième partie du projet « approche intégrée de lutte contre la malnutrition chronique » dans le Sud-Kivu

Illustration. Femmes et enfants assis dans une cours à Kanyaruchinya après avoir fuient les combats entre Fardc / Ph. ACTUALITE.CD

Le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF), l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et la programme alimentaire mondial (PAM), ont lancé, au Sud-Kivu, la troisième phase du projet « approche intégrée de lutte contre la malnutrition chronique », comme l’annonce le communiqué conjoint publié ce jeudi 12 mai.

Ce projet financé par la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC), vise à consolider les acquis des deux phases précédentes dans la lutte contre la malnutrition chronique dans les zones de santé de Bunyakiri et Minova, situées dans le territoire de Kalehe, dans la province du Sud Kivu. Cette nouvelle phase va également, selon ces organisations, contribuer à réduire de façon significative la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans dans cette province d’ici 2025.

Selon les organisations des Nations-Unies qui signent ce communiqué, la troisième phase va permettre d’améliorer : les pratiques d’alimentation adéquates des enfants de 0 à 23 mois, des femmes enceintes et allaitantes dans 80% des ménages dans les zones d’intervention ; l’accès aux services de santé primaire, sexuelle et reproductive pour 70% des femmes en âge de procréer (les adolescentes, les femmes enceintes et allaitantes) ; l’accès de 30% de la population à l’eau potable, aux latrines hygiéniques et qui adoptent des pratiques adéquates d’hygiène ; l’accès à une alimentation suffisante diversifiée et riche en micronutriments pour 80% des ménages avec des enfants de moins de 23 mois et les femmes enceintes et allaitantes ; et la coordination multisectorielle efficace à tous les niveaux.

« Dans le cadre de ce projet, l’intervention de la FAO a pour objectif essentiel d’accompagner les femmes enceintes et allaitantes à améliorer l’accès aux aliments diversifiés de haute valeur nutritive à travers la production de cultures bio fortifiés, le développement du petit élevage et la promotion d’activités génératrices de revenus », a déclaré Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC.

L’UNICEF va renforcer les capacités des structures sanitaires en leur apportant la formation, les outils, les intrants pour le traitement et l’amélioration des infrastructures d’eau et assainissement.

« Cette troisième phase permettra à l’UNICEF de fournir un accès au traitement aux enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition aigüe sévères et appuyer les interventions de prévention de la malnutrition, à savoir,  la promotion de  l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, la fourniture de compléments alimentaires pour enrichir les régimes alimentaires des enfants de 6 à 23 mois, le renforcement des structures communautaires pour une sensibilisation des hommes et des femmes aux questions de nutrition et d’alimentation optimales et l’amélioration de l’accès des ménages à une eau potable et à l’assainissement », a déclaré Katya Marino, représentante a.i de l’UNICEF en RDC.

Cette phase permettra à PAM de contribuer à l’augmentation de l’accès à une alimentation nutritive et diversifiée des femmes enceintes et allaitantes et des enfants de moins de 6-59 mois d’ici 2025 tout en améliorant leur état nutritionnel et leur santé.

« Le Programme alimentaire mondial s’appuiera sur les succès des phases précédentes pour continuer à prévenir et traiter la malnutrition. L’intervention mettra également un accent particulier sur la communication pour le changement de comportement, où les collectivités seront encouragées à adopter des pratiques alimentaires saines », a déclaré Peter Musoko, représentant du Programme Alimentaire Mondial en RDC.

Pour rappel, lors de la deuxième phase du projet, des tendances positives ont été observées à travers différents indicateurs. L’enquête SMART réalisée en août 2021 dans les deux zones de santé a permis de mieux apprécier les effets des interventions à haut impact exécutées lors de cette phase, notamment : une augmentation de 10% de la proportion d’enfants de 6 à 23 mois recevant une alimentation de complément adéquate ; et 23.580 enfants de 6-59 mois et 3.979 femmes enceintes et allaitantes pris en charge contre la malnutrition aigüe.

Cette troisième phase est lancée notamment dans le but de consolider tous ces acquis et maintenir la bonne dynamique observée dans l’amélioration des conditions de vie de population des territoires ciblés dans la province du Sud-Kivu.

Thérèse Ntumba