RDC : pour son nouveau mandat, la MONUSCO devra « assurer la prise en compte du genre à tous les niveaux »

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Le mandat de la Mission onusienne en République Démocratique du Congo a été prolongé jusqu’au 20 décembre 2022. En dehors des volets sécuritaire et droits de l’homme, le Conseil aborde également les efforts à mettre en œuvre en faveur de la représentativité des femmes à la prise des décisions.  

Le Conseil prie la MONUSCO de tenir pleinement compte dans toutes les activités prévues par son mandat de la question transversale du genre et d’aider le gouvernement congolais et les autres parties prenantes concernées à « créer un environnement juridique, politique et socioéconomique propice à assurer la pleine représentation et la participation pleine, égale, effective et véritable des femmes à tous les niveaux notamment des personnes rescapées de violences sexuelles et fondées sur le genre ». 

Dans le cadre du maintien et de la promotion de la paix et de la sécurité, de la protection des civils, le Conseil recommande d’ériger des réseaux de femmes en partenaires de la protection, de l’appui aux activités de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de réforme du secteur de la sécurité. De l’appui aux activités de stabilisation, notamment en mettant à disposition, au siège et sur le terrain, des conseillers et des coordonnateurs civils et en uniforme spécialistes de la question du genre et de la protection des femmes, la participation des dirigeantes de la société civile et membres d’organisations en matière de prévention et de règlement des conflits, des institutions publiques et de la prise de décision. 

Il demande aussi à la MONUSCO d’aider le gouvernement à promouvoir la participation politique pleine, égale, effective et véritable des femmes, notamment en respectant le quota de 30 % fixé par la Constitution, et prie la MONUSCO de lui présenter des rapports plus détaillés sur cette question. 

Par ailleurs, le Conseil réaffirme qu’il faut d’urgence traduire en justice tous les auteurs de violations du droit international humanitaire et demande à la MONUSCO d’accélérer la mise en œuvre coordonnée des dispositifs de suivi, d’analyse et de communication de l’information sur les violences sexuelles dans les situations de conflit et d’après conflit.

Prisca Lokale