Christine Tusse Daumbo, directrice générale de la CVM (la Congolaise des Voies Maritimes (CVM), se trouve aux États-Unis d’Amérique, à la recherche des opportunités pour cette société publique. Au cours de sa participation à la conférence Congo Global Connections à Atlanta, elle a partagé l’expérience de son entreprise au cœur de la pandémie du coronavirus.
« Pendant la pandémie, le trafic des navires a augmenté. Les recettes de l’entreprise ont aussi augmenté. Nous attribuons cela à la fermeture des frontières terrestres. Il y avait des détournements des trafics au profit du port de Luanda. Le fait que la CVM n’arrivait pas à offrir le tirant d’eau élevé, c’est-à-dire la profondeur d’eau moins 30 pieds comme le voit dans les ports en eau profonde, les opérateurs économiques détournaient les trafics spécialement vers le port de Luanda ou le port de Pointe-noire. A partir de Luanda, ils empruntaient la voie de Lufu ou Soyo », a t-elle déclaré au cours de Congo Global Connections, l’évènement de partage d’informations et d’opportunités d'affaires qui réunit des décideurs, des investisseurs et entrepreneurs internationaux, responsables et dirigeants congolais. L’édition de cette année était placée sous le thème: « Les clés du développement économique rapide dans un monde post covid-19 ».
Et d’ajouter:
« Avec la fermeture des frontières Soyo et Lufu, ils n’avaient plus de choix que de transiter par le bief maritime. C’est ce qui a entrainé l’augmentation des trafics et des recettes de l’entreprise (…).Depuis plusieurs années, on ne parvenait plus à payer le personnel, depuis octobre 2020, grâce à l’augmentation des recettes, le personnel de la CVM est payé régulièrement et chaque mois ».
La mission de la CVM est l’entretien et l’aménagement du bief maritime du fleuve Congo, considéré comme « gage de l’essor du commerce extérieur, à travers laquelle mission elle contribue à l’amélioration des conditions de vie de la population toute entière ».
Christine Tusse Daumbo a aussi exposé sur les opportunités en terme d’investissements potentiels dans la filière dragage, balisage, suivi des mouvements du fleuve, etc. Son entreprise est confrontée à plusieurs défis: renouveler l’outil de production, amélioration des recettes, etc. La CVM veut concurrencer l’Angola et le Congo Brazzaville et pour cela, elle a également besoin d’un financement extérieur.
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Magalie Kabale