Kongo Central : grogne des agents de la CVM à Boma pour réclamer notamment 23 mois d'arriérés de salaire

Les cadres et agents de la Congolaise des Voies Maritimes (CVM) ont marché ce mercredi 22 juillet dans la ville portuaire de Boma, à 120 kilomètres à l'Ouest de Matadi (Kongo Central). Ils ont manifesté pour dénoncer le partenariat public-privé entre la firme belge Dredging et le gouvernement congolais ainsi que les impaiement d'au moins 23 mois.

La marche est partie du chantier naval avec comme point de chute la mairie de Boma où un mémorandum était  remis à Marie-José Niongo Nsuami, maire de la ville.

" Les cadres et agents de la CVM accusent 23 mois d'arriérés de salaire, sollicitent l'implication des autorités congolaises pour demander à la firme belge Dredging International de ne plus assurer la drague sur le fleuve Congo, car la CVM dispose déjà d'une drague qui est en Espagne", a déclaré à ACTUALITE.CD, le président délégué syndical national, Léon Mwanda.

Sur une banderole l'on pouvait lire les autres revendications:

" La masse laborieuse de la Congolaise des Voies Maritimes (SA), dénonce avec la dernière  énergie, le comportement véreux et provocateur de la firme belge Dredging International (DI) par la violation manifeste du contrat de partenariat et dit non à l'acquisition de la drague ORWELL pour les faits ci-après : n'avoir pas assuré la formation des techniciens de CVM telle que prévue ; non considération du partenaire CVM, refus d'exécuter l'instruction du gouvernements congolais relative à la cession de créance de 5 millions d'euros à la CVM; refus d'accepter la clef de répartition suivant les 3 objectifs du contrat; non constitution de la provision pour achat de la drague en faveur de la CVM ainsi que la tentative de vente forcée à la CVM de la drague OWELL déjà déclassée".

Le numéro un de la ville de Boma, après avoir réceptionné le mémorandum, les a appelés au calme. Marie-José Niongo a promis de transmettre le document à qui droit.

Des nouveaux dirigeants ont été nommés récemment à la CVM par le président Félix Tshisekedi.

Dany KINDA-N'ZITA et Liliane KWENGO SEKE, à Matadi