La semaine passée était révélatrice de velléités de fissures entre les Confessions religieuses en RDC Et pour cause, la problématique de la désignation du Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dont la prérogative du choix revient aux Serviteurs de Dieu. Selon certaines publications parues cette semaine et d’autres sources contactées par ACTUALITE.CD, Un Chef des Confessions religieuses bien connu se serait livré à des actes d’intimidations (trafic d’influence) contre quatre autres Confessions et aux tentatives de corruption à leur endroit. Les informations parvenues à la rédaction font état, jusqu’au moment où cet article est rédigé, d’une certaine résistance de la part « des victimes » qui sentiraient abusées par celui qu’elles considèrent désormais comme étant leur bourreau. Ces Organisations basées sur la foi s’étonnent que leur collègue et confrère vienne tenter d’acheter leur conscience au profit « de la personne qui les a souillées faussement l’année passée en déclarant qu’elles avaient été corrompues par le candidat MALONDA », précise un chef religieux.
« Le peuple congolais est préoccupé de constater que quelques individus s’évertueraient à semer le mal au cœur même des acteurs et des lieux dont la première mission reste de combattre le mal sous toutes ses formes. Il considère que les auteurs de ces actes sont au service du diable ainsi que d’eux-mêmes, et contre la RD Congo et son le peuple », ajoute un autre.
Et d’ajouter :
« Mettre les Serviteurs de Dieu devant une telle rude épreuve quant à leur crédibilité, c’est vider la RD Congo de toutes des valeurs fondamentales fondatrices des sociétés modernes, lui faire manquer des repères et ériger le mal comme étant la pierre fondatrice de la maison RD Congo qui, dans ces conditions, devrait être vouée à sa propre pure et simple disparition ».
C’est un sentiment qui est partagé par beaucoup d’autres confessions.
« La situation politique et sécuritaire actuelle de notre pays étant fragile, tous les actes que chaque congolais devait poser, tiendrait compte des exigences des équilibres à garder pour que chacun se sente congolais à part entière. ne diviser pas les confessions religieuses pour assouvir vos besoins éphémères », confie un autre chef religieux.
Par ailleurs, les quatre Confessions religieuses qui résistent jusque-là promettent de tenir bon « jusqu’au bout du processus, car leur crédibilité en dépend ». Eu égard aux enjeux, les analystes s’accordent sur le fait que les Confessions religieuses de la RD Congo devraient prouver au monde qu’elles étaient sérieuses et crédibles en se tirant de ce processus de désignation du successeur de Corneille NANGA unies comme jamais au paravent. C’est donc un défi qu’elles devraient relever. Elles ne peuvent pas exhorter les fidèles à combattre le mal quand elles-mêmes ne le peuvent pas ; elles ne peuvent pas chasser les démons ou guérir les maux si elles-mêmes ne sont pas capables de s’en débarrasser.
Afin de mener à bien leur mission, les hommes de Dieu devraient choisir la personne qui correspondrait, entre autres, à ce portrait :
-Être un acteur clé au sein vraiment de la Société civile de la RD Congo ;
-Avoir une grande maitrise de l’environnement sociopolitique congolais et de ses acteurs ;
-Avoir prouver ses capacités à manager et déployer des opérations électorales de grande envergure de terrains sur le vaste territoire de la RD Congo ;
-Avoir une probité morale et une intégrité éprouvée ;
-Avoir gérer des fonds importants et les avoir bien gérés ;
-Le choix devrait renforcer l’unité des Confessions religieuses et respecter les équilibres régionaux en RD Congo.