Insécurité dans l’est de la RDC : Mboso dénonce « certains lobbies nationaux et internationaux » pour qui l’exploitation des richesses du pays est une « question de vie ou de mort »

La carte de Beni

Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a fait une communication « tranchante » en début de la plénière de ce mercredi 7 avril sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Il a dénoncé la communauté internationale qui demeure « silencieuse » face aux atrocités des groupes rebelles étrangers qu’elle avait autorités à entrer sur le sol congolais.

« Chers collègues, il est temps que la communauté internationale qui a encouragé l'entrée des ADF, des Interahamwe, des FDLR et de tous les autres groupes armés, prenne aussi conscience. Nous en avons ras-le-bol, qu'il y ait un retrait de ces groupes étrangers sur territoire congolais, qu'on les amène ailleurs, dans d'autres pays que la République démocratique du Congo. Que la communauté internationale prenne toutes les dispositions pour que ces groupes quittent notre pays », a-t-il déclaré devant les députés.

En plus des tueries des civils, ces rebelles, autrefois réfugiés exploitent les richesses congolaises grâce aux lobbies nationaux et internationaux, affirme-t-il. Mboso appelle les députés à l’engagement pour le retour de la paix dans la partie orientale du pays.

« Nous avons offert l'hospitalité à des troupes, ce sont des massacres que nous subissons simplement pour avoir été juste, honnête et ils le font au mépris de tous les accords internationaux. Alors que les réfugiés ne peuvent pas prendre les armes.  Ils sont venus comme réfugiés, ils exploitent nos richesses. Là nous touchons à une question de vie ou de mort pour certains lobbies nationaux et internationaux. Mais la vie de nos frères et nos sœurs est la raison d'être dans cette assemblée nationale. Nous nous engageons avec détermination pour que la paix soit rétablie dans l'est du pays », lance-t-il.

La question de l’instabilité sécuritaire depuis plus de deux décennies semble revenir dans les débats de l’Assemblée nationale. Lors de la précédente plénière, Christophe Mboso avait publiquement demandé « aux députés de l’est de quitter les groupes armés ». Allusion faite aux tireurs des ficelles de l’hémorragie sécuritaire dans cette partie du pays.

Berith Yakitenge