Barrage de la Renaissance: toujours pas de communiqué conjoint

ACTUALITE.CD

Félix Tshisekedi devrait clôturer ce lundi à Kinshasa le nouveau round des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan sur la question du Grand Barrage de la Renaissance (GERD). Jusqu’à minuit, le communiqué conjoint n’était pas toujours signé. Les délégués étaient encore au Kempiski Fleuve Congo Hôtel.

Les discussions portent notamment sur la proposition du Soudan d'un quartette de médiation composé de l’ONU, de l'UE, des USA et de l'UA pour aider les 3 parties à parvenir à un accord juridique contraignant sur le remplissage et le fonctionnement du GERD.

Fin 2020, le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, avait déclaré que l'intérêt national du Soudan serait la seule référence pour la négociation sur le grand barrage. Les négociateurs soudanais estimaient que les discussions sur le GERD devraient dépasser le niveau des ministres de l'Irrigation et incomber à l'UA et aux dirigeants des trois pays afin qu'ils apportent la volonté politique de rapprocher leurs positions. 

« Nous ne pouvons pas continuer dans ce cercle vicieux de négociations illimitées, sachant que le Gerd pose une menace directe sur le barrage soudanais de Roseires », affirmait fin 2020 le ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasir Abbas.

A Kinshasa, les ministres des affaires étrangères des trois pays sont impliqués. 

De son côté, l’Éthiopie soutient que l'énergie qui sera produite par le GERD sera essentielle pour répondre au besoin de son développement. Le pays ne cache pas ses ambitions sur le plan sous-régional.

Comme les soudanais, les égyptiens, également en aval du Nil, souhaitent un accord légalement contraignant, notamment sur la gestion du barrage et le remplissage du réservoir.

« Ces négociations représentent la dernière chance que les trois pays doivent saisir pour parvenir à un accord", avait affirmé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, dans des propos aux médias égyptiens.