Alors qu’une session extraordinaire imminente est annoncée à la chambre haute du parlement, des sénateurs du Front commun pour le Congo (FCC) révèlent que le premier vice-président de leur chambre, Samy Badibanga, machine pour faire tomber les 6 autres membres du bureau.
Ce jeudi, un sénateur FCC a indiqué que M. Badibanga avait réussi à recueillir une trentaine de signatures dans le cadre de sa démarche.
« Ce qui est surprenant, il a fait signer également une pétition contre la Rapporteure adjointe Sona Kamitatu appartenant à Lamuka. Ceci divise déjà l’union sacrée après avoir obtenu 30 signatures contre la fille de Kamitatu, un allié de premier rang de Katumbi. Les Sénateurs ayant signé les pétitions chez Samy Badibanga auraient reçu 1500$ pour le transport et une promesse de 30.000 $ pour le départ de ces membres du bureau du Sénat », confie le sénateur FCC qui précise qu’une démarche est actuellement en cours pour destituer Samy Badibanga moyennant 10.000 $ la signature.
« Les 10.000$ constituent l’avance sur les émoluments de tous les Sénateurs non seulement ceux qui signent contre le sénateur Badibanga. Il ne s’agit pas d’une quelconque corruption. Pour eux, c’est la peur dans le camp du 1er Vice-Président du Sénat qui crie à la corruption tout en oubliant que c’est bien lui qui a commencé les 6 pétitions contre ses collègues membres du bureau moyennant une somme déjà remise aux sénateurs ayant signé chez lui dans l’un de ses appartements de la capitale et une promesse de 30.000$ », explique un autre sénateur.
Dans les rangs des sénateurs FCC, la demande du Président de la République de convoquer une session extraordinaire du Sénat afin de ratifier l’accord portant création d’une zone de libre-échange continentale Africaine (ZLCAF) pour un bon élan de sa prise de fonction en février 2021 en qualité du Président de l’Union Africaine, vise la déstabilisation de la chambre haute du parlement après celle de l’Assemblée Nationale.
« Alors que le Sénat s'apprête à convoquer une session extraordinaire pour répondre à la requête formulée par le Chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi, des appels des nuits sont adressés à certains sénateurs soit pour les intimider soit pour leur proposer des fonctions gouvernementales en récompense aux actes d'allégeance. Ce ne sont pas des faits rassurants pour l'avenir de notre démocratie », a déclaré ce jeudi, Kaumba Lufunda, rapporteur du Sénat.
Berith Yakitenge