RDC: le BCNUDH rapporte une augmentation de 14% de cas des violations des droits de l’homme entre janvier et octobre 2020

représsion de la marche anti-malonda à Kinshasa. Ph. ACTALITE.CD

Le bureau conjoint des Nations unies au droit de l’homme (BCNUDH) a documenté 890 cas de violation des droits de l’homme entre janvier et octobre 2020 soit une augmentation de 14% par rapport à la même période en 2019. 40% Près de 40% de ces violations ont été commises par des agents de la PNC, précise le document.

La Monusco explique que certaines de ces violations ont été commises dans le cadre de l'application de mesures visant à empêcher la propagation de la COVID-19 à partir de mars 2020, y compris celles mises en place dans le cadre de l'état d'urgence imposé à travers le pays du 24 mars au 21 juillet 2020.

« Alors que les avancées dans le domaine de l’espace démocratique ont été enregistrées en 2019, mon bureau a enregistré des signes inquiétants, indiquant des restrictions de la liberté d’opinion et d’expression. En effet, de janvier à octobre 2020, le BCNUDH a documenté 890 violations des droits de l’homme en lien avec l’espace démocratique, ce qui représente une augmentation de 14% par rapport aux 778 violations documentées au cours de la même période en 2019. Il s’agit notamment de violations du droit à la liberté d’expression (216 violations) et du droit à la liberté et à la sécurité de la personne (213 violations), suivies de violations du droit à l’intégrité physique (147), du droit à la vie (126), du droit à manifester (93), du droit à la propriété (82) et à la liberté d’association (12) », rapporte la MONUSCO dans son compte-rendu d’actualité du 9 décembre.

Pour la mission onusienne, ceci illustre « la persistance des restrictions à l’espace démocratique, y compris des obstacles à la liberté de la presse, des attaques et menaces contre des défenseurs des droits de l'homme et d'autres acteurs de la société civile, et la répression de certaines manifestations pacifiques, y compris à travers une utilisation de la force létale ».

Fonseca MANSIANGA